Coccinelle à lunettes noires

Gotlib s’en est allé au Paradis (éventuel, sous réserve de vérifi­ca­tion, aucun rembour­se­ment n’est possible) des auteurs BD et c’est toute une époque qui file avec lui. Un temps où les auteurs consi­dé­raient que les éditeurs ne leur permet­taient pas de s’exprimer en toute liber­té et qu’il fallait être le plus indépen­dant possible et devenir de vrais artistes finale­ment. Voir aujourd’hui les dessi­na­teurs travailler sur des person­nages qui ne leur appar­tiennent pas, tels des ouvriers spécia­li­sés de luxe, est tout à fait déprimant.

J’ai décou­vert Gotlib à 12 ans, en inter­nat, par l’intermédiaire d’un copain qui était un fan absolu et je suis rapide­ment passé de Rubrique à Brac à Hamster Jovial. Sans en être parti­cu­liè­re­ment fou. La profu­sion de textes me saoulait quelque peu et certains gags me passaient au dessus de la tête.
Néanmoins, je ne peux que tirer mon chapeau au type qui a écrit des scéna­rios aussi bien à Moebius qu’à Franquin et il m’a quand même bien fait rigoler.

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8 commentaires

  1. J’ai l’impres­sion qu’il a été le seul de la généra­tion Pilote à outgos­cin­nyer Goscin­ny, si l’on veut bien me pardon­ner cet angli­cisme foireux.

  2. Vous avez raison, commis­saire, appré­hen­der, ça doit se faire dans les règles, on n’est pas dans un feuille­ton améri­cain. Je veux dire que de tous ceux qui ont travaillé, à leurs débuts, en colla­bo­ra­tion avec Goscin­ny, puis qui ont conti­nué sans lui, il est le seul qui a réussi à faire mieux tout seul, tout en conti­nuant dans le même esprit ; à la diffé­rence par exemple de Tabary, qui a fait aussi bien mais pas mieux, ou de Cabu, qui est parti dans une tout autre direc­tion, avec de moins en moins de points communs entre ce qu’il a fait avec Goscin­ny et ce qu’il a fait sans lui. Sans parler, bien sûr, de ceux qui ont essayé de faire pareil et qui ont fait beaucoup moins bien.

  3. Très juste, la remarque sur les séries à person­nage. Ce ne sont peut-être pas tant les dessi­na­teurs que les person­nages qui n’arri­vaient pas à se passer de Goscin­ny (la colla­bo­ra­tion Goscin­ny-Sempé a donné Le petit Nicolas, qui est assez éloigné dans le ton, le rythme, le langage, des histoires que Sempé a dessi­né tout seul (M. Lambert, Marcel­lin Caillou, etc) et de ce qu’il a dessi­né avec d’autres scéna­ristes (Cathe­rine certi­tude): Sempé ne l’aurait sans doute pas créé tout seul, ou bien tout seul il en aurait fait tout autre chose…): ce n’est pas un hasard que Gotlib, quand a conti­nué tout seul Gai-Luron, ait laissé tomber le volubile Jujube qui devait sans doute beaucoup à Goscin­ny. Ce que Gotlib parta­geait avec Goscin­ny (et aussi sans doute avec Alexis : d’où une autre colla­bo­ra­tion féconde) c’était surtout une concep­tion de l’humour – que Goscin­ny a appor­tée à des univers BD qui, sans ce condi­ment, auraient manqué un peu de peps (divers exemples viennent sponta­né­ment à l’esprit), tandis que celui de Gotlib, comme celui de Tabary, en était déjà bien assaisonné.

  4. Pas tout à fait d”accord avec le petit débat,dans la mesure où la grande ombre Kurtz­man (éternel­le­ment pas publié chez nous) n’a pas toujours eu besoin de l’inter­mé­diaire Goscin­ny pour frapper les auteurs d’alors.Jack Davis avait chambou­lé Morris (et surement Gotlib)en dehors de Goscin­ny qu’on applau­dit quand même.
    Dans ton bel hommage-et ses accents mélan­co­liques-je voudrai ajouter les écrits du brave homme.Ses édito­riaux qui n’en étaient pas me réjouissaient.Son autodé­ri­sion sur l’air de ”on s’en fout” et les ponts établis avec Edika et Goossens​.Je refeuille­tais tout ça (ces chers Fluide…)avec une petite joie formi­dable et tendre:trés tendre.
    Le dernier Frère Jacques,une des marottes de Gotlib,était décédé peu avant.

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