Castelmaure (Lewis Trondheim & Alfred – Delcourt)

castelmaure-trondheim-alfred-couv

Les scéna­rios de Lewis Trond­heim pour d’autres que lui même ne m’ont pas toujours convain­cu. Mais le format roman graphique de ce Castel­maure qui loge dans la collec­tion « Contes post fanta­sy » de chez Delcourt (que j’ai visé et raté, snif,) avec Alfred au dessin, était intri­gant. Il faut dire qu’Alfred a eu un joli succès avec ses derniers albums intimistes (désolé, je n’ai pas encore lu) et je ne m’attendais pas à le revoir dans ce type d’univers.

Un coup de feuille­tage et j’ai eu immédia­te­ment envie de le lire. Ce qui est exces­si­ve­ment rare ces derniers temps. Le dessin au trait épais reste très expres­sif et le cadrage soigné, un côté un peu indé US tendance Daniel Clowes qui semble prisé en ce moment. Les premières planches muettes sont parti­cu­liè­re­ment fasci­nantes et les couleurs signées Lou & Alfred carac­té­risent merveilleu­se­ment les ambiances.

Et l’histoire ?

Un mytho­graphe chargé de recueillir les contes et légendes du pays découvre peu à peu que les diffé­rentes histoires font partie d’un tout qui tourne autour de la dispa­ri­tion du roi il y a vingt ans. On a donc ainsi des récits séparés (et des person­nages itou) qui se rejoignent peu à peu pour obtenir une histoire très cruelle. C’est très malin, super­be­ment embal­lé par Alfred qui crée une sorcière mémorable et ça donne envie de lire (et faire ?) de la BD. Étran­ge­ment, la fin suggère qu’il pourra y avoir d’autres histoires dans le même univers. À suivre.

castelmaure-trondheim-alfred

Partagez ce contenu

Ne ratez plus rien en vous abonnant

Soyez prévenu par mail des nouvelles publications et suivez mon actualité avec la newsletter

!ABC Pour signaler une erreur ou une faute de français, veuillez sélectionner le texte en question et cliquer sur l’icône R en bas à gauche.

fille boutique fond
fille boutique seule300b

Visit my shop

Illustrations, livres, ex-libris, planches en vente sur ma boutique.

6 commentaires

  1. ”je ne m’attendais pas à le revoir dans ce type d’univers” -> A noter qu’il reprend aussi le dessin de la série Donjon Crépus­cule donc il ne va pas quitter le médié­val fantas­tique de sitôt.

  2. Du coup je l’ai lu… C’est effec­ti­ve­ment assez embal­lant dans la mécanique du récit, ce côté un peu ”page turner” très bien amené (on ne se paume pas entre les diffé­rentes strates) qui prend un tour intime à mesure qu’on avance, avec aussi un dessin splen­dide (superbe travail sur les décors, je vois encore cette page de chapitre avec tout le panora­ma du royaume). J’ai été un peu moins pris par les détails du récit en lui-même, qui retombent trop à mon goût sur des terri­toires déjà arpen­tés par Ralph Azham (les enfants ”à pouvoir” parias, jusqu’à l’alcool utili­sé de la même façon dans les 2 histoires) qui font regret­ter un manque de surprise de ce point de vue. Ceci dit ça reste un album très recommandable.

    • Trond­heim est devenu un vrai stakha­no­viste du scéna­rio et je pense que les surprises à ce niveau vont se faire rare.

      • Il faut que tu lui apportes ton univers pour qu’il renou­velle son inspi­ra­tion, ça me semble la seule chose à faire.

        • Je ne pense pas qu’il fonctionne comme ça − d’ailleurs je ne connais aucun scéna­riste intéres­sant qui fonctionne comme ça.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible.