Nicole Claveloux – une interview exclusive

J’avais espéré inter­vie­wer Nicole Clave­loux à la suite de mon billet sur son dernier livre et c’est chose faite grâce à la magie de l’Inter­net. Je me suis parti­cu­liè­re­ment intéres­sé à son oeuvre érotique récente mais vous pouvez trouver une inter­view plus générale sur son travail dans ”La revue des livres pour enfants” (BNF) de septembre 2008 (commande ici). Les dessins choisis ici issus de ”la Belle et la Bête” version érotique sont volon­tai­re­ment ”soft”.

Les deux derniers ouvrages que vous avez illus­trés sont érotiques. Est-ce une coïnci­dence ou un désir de vous orien­ter vers ce genre ?

couv Nicole Clave­loux – C’est venu comme ça, sans que je prenne une grande décision d’orientation, en fait c’était une envie que j’avais depuis un moment. Je conti­nue d’ailleurs les livres « pour la jeunesse » en même temps ; comme, par exemple, celui qui est paru entre les deux derniers livres érotiques : « Profes­seur Totem et Docteur Tabou ».
Les deux genres se sont mêlés : en 2001, j’ai illus­tré « La Belle et la Bête » dans le texte origi­nal de Mme Leprince de Beaumont (éditions être) et ça m’a donné envie de conti­nuer, repre­nant les 2 mêmes person­nages et racon­tant leurs aventures intimes, pour les adultes cette fois.

jardin d'hiver (la Belle et la Bête en classique)

jardin d’hiver (la Belle et la Bête en classique)

Je ne suis pas la seule à avoir fait ça. Beaucoup d’illustrateurs ont prati­qué plusieurs « genres » en même temps : Fédor Rojan­kovs­ki qui avait dessi­né pour les « Père Castor » de mon enfance et René Giffey que je voyais dans les albums « Fillette », sont tous les deux très connus des biblio­philes amateurs de cochoncetés !

Chacun des livres est cosigné par une personne qui se cache derrière un pseudo­nyme (le Marquis de Carabas et Maurice Lerouge)) et qui écrit les textes. Est-ce que ces personnes existent réellement ?

couv NC – Le Marquis de Carabas ainsi que Marcel Lerouge sont une seule et même personne masquée derrière ces pseudo­nymes, l’un emprun­té au « Chat botté » de Charles Perrault, que tout le monde connaît, et l’autre parodiant le nom d’un auteur de roman du début du XXe siècle, aisément reconnaissable…
Ensemble, nous travaillons à l’envers, c’est-à-dire que je dessine des scènes, d’après des idées plus ou moins floues, et lorsque j’en ai accumu­lé un certain nombre, je refile le tout à cet auteur mysté­rieux ; il classe alors les images, construit une histoire et écrit ses textes pour « illus­trer » mes dessins. Le contraire de ce que je fais habituel­le­ment. Et c’est très agréable. Parfois, nous complé­tons le récit avec quelques dessins supplé­men­taires qui viennent faire transi­tion entre deux scènes.

Les deux ouvrages sont très diffé­rents dans leur approche. Le premier part d’un texte connu dont l’interprétation sexuelle est assez évidente et qui se prête bien à une œuvre érotique, le second joue autour du person­nage d’Arsène Lupin, person­nage pas vraiment connu pour inspi­rer les éroto­manes. D’où est venue l’idée de ces choix ?

NC – L’érotisme de la Belle et la Bête va effec­ti­ve­ment de soi…
Quant au deuxième album, les « Confes­sions », je voulais montrer un Paris fantas­mé, nocturne, ancien, labyrin­thique, plein de passages secrets, de demeures dédalesques, de rendez-vous occultes, de souter­rains, d’alcôves, de passages couverts et de vesti­bules… décor qui est, pour moi, plus érotique qu’un parking en sous-sol ou un supermarché.

voyeur de vampire Le person­nage du « monte-en‑l’air » s’inspire d’un de ces héros de feuille­tons fin XIXe – début XXe siècle que je trouve assez sédui­sants. J’ai toujours bien aimé l’image archi­con­nue de Fantô­mas en habit de soirée au-dessus de Paris (première version, sans la cagoule), et toutes les affiches et couver­tures de romans avec des héroïnes à la Irma Vep et des héros en gibus, cape et smoking, éclai­rés de manière théâtrale. Ces person­nages ne sont pas toujours très érotiques, trop malfai­sants (quoique !), trop occupés à des vengeances (« Zigomar, maître de l’invisible ») ou trop austères (Harry Dickson) ou nobles bienfai­teurs dénués de pulsions (le Rodolphe des « Mystères de Paris ») ; par contre, je ne suis pas de votre avis, Arsène Lupin devrait inspi­rer les éroto­manes ! Il séduit une femme dans chaque histoire, échange la solution de plusieurs mystères contre la promesse de coucher avec lui (« Les huit coups de l’horloge »), etc., … Maurice Leblanc voulait mettre un peu plus d’érotisme dans ses récits, mais son éditeur refusait, lui rappe­lant que ça devait être pour un public familial. Il a quand même semé de menues coqui­ne­ries (à la mode 1910) dans les aventures de son cambrioleur.

Fantômas, un pied en ville Les « Confes­sions d’un monte-en‑l’air » rendent aussi hommage à Jean Ray et à Harry Dickson dans quelques épisodes, avec « Le club des hommes aigris », « La bande des loups-garous », « Le gang des petites souris » et « La mitrailleuse Murgrave ».

Les images des deux livres sont franche­ment porno­gra­phiques. C’est un genre qui n’apparaît pas franche­ment dans vos travaux antérieurs. Il y a des références à la sexua­li­té ou à l’érotisme mais en règle générale, cela jouait ironi­que­ment sur les codes des fantasmes. Ici, ils sont abordés crûment. Pourquoi avoir atten­du si longtemps pour « passer à l’acte » ?

détail de "Manigances - 1989" Au cours de ces vingt dernières années, j’ai glissé de plus en plus de coqui­ne­ries dans certains de mes dessins et surtout dans mes tableaux (un site web consa­cré à ce deuxième aspect de mon travail est actuel­le­ment en cours d’élaboration).
Quant au passage à des choses beaucoup plus « crues », on va dire que c’est dû à une évolu­tion person­nelle. Les envies, les idées arrivent quand elles veulent, ou quand elles peuvent, tôt, tard…. Moi je ne décide pas grand-chose, je récep­tionne, c’est tout. J’ai toujours aimé dessi­ner soit des bonhommes rigolos soit du féerique, j’ai donc longtemps travaillé pour les enfants… mais il y a des époques diffé­rentes dans la vie, des moments où l’on est prêt… je ne peux pas être plus précise.

« Confes­sions d’un monte-en-en l’air » me paraît plus élabo­ré que les « Morceaux choisis de la Belle et la Bête » avec un gros travail sur les gris, la profon­deur (hem) et surtout l’architecture parisienne. Est-ce que c’est venu comme ça ou il y a‑t-il des choix artis­tiques derrière ?

NC – Les « Morceaux choisis de la Belle et la Bête » avaient un scéna­rio assez simple : deux héros dans un décor unique, un parc et un château, le tout dans un XVIIIe siècle plus ou moins fantaisiste.
Les « Confes­sions d’un monte-en‑l’air » se déroulent dans un monde plus complexe : le héros est amené, au cours de ses aventures, à rencon­trer diffé­rents person­nages, à circu­ler dans des lieux nouveaux chaque fois…

couv J’avais envie que les aventures polis­sonnes du « monte-en‑l’air » se situent dans des décors recher­chés, travaillés ; ce Paris mysté­rieux plus ou moins imagi­naire devait avoir des éclai­rages crépus­cu­laires ou orageux, des ambiances pluvieuses et venteuses, des perspec­tives, des maisons imbri­quées les unes dans les autres depuis plusieurs siècles, où, heureu­se­ment, rien n’est fonction­nel et où le héros peut volti­ger de toit en toit, apparaître par des portes cachées et dispa­raître dans la nuit. J’aime bien les détails, les petits objets, et aussi voir au loin, par la fenêtre ou dans un miroir. Les images sont donc plus fouillées en détails d’architecture, de mobilier, de costumes (1913 environ). Lors de la prépa­ra­tion du livre, en traînant dans Paris, je notais sur un calepin des toits, des portes d’entrée, des balcons et je suis loin d’avoir utili­sé tous les docs que j’ai accumu­lés ( cf mon billet ici https://​www​.li​-an​.fr/​?​p​=​1​786 ).
Les « Morceaux choisis de la Belle et la Bête » a été fait plus rapide­ment, plus sponta­né­ment, avec moins de recherche documentaire.

Un des visiteurs de mon blog m’a deman­dé si votre travail féministe (Ah ! Nana !, voire Grabote) était compa­tible avec un travail érotique aussi cru. Person­nel­le­ment, ça ne me semble pas incohé­rent mais que pouvez-vous lui répondre ?

NC – Pour moi non plus, ça ne me semble pas incom­pa­tible du tout, à moins de faire rimer féminisme avec purita­nisme, ce qui arrive parfois. Le féminisme concerne le social (à l’époque d’ Ah ! Nana, il s’agissait entre autres de « libéra­tion sexuelle ») ; mes dessins érotiques, eux, relèvent d’une sphère plus intime, celle de mon imagi­naire. Et lorsqu’on publie ses images, elles ne vous appar­tiennent plus, les gens vont s’en emparer ou au contraire les rejeter. Selon les époques, chacun voit ce qu’il veut dans une image, souvent des choses que l’auteur lui-même n’a pas voulu mettre, donc quels experts vont décider qu’une image est dange­reuse ou dégra­dante et, par consé­quent, à inter­dire ? On trouve à tous les coins de rue des analystes autopro­cla­més qui savent avec une certi­tude en béton que la couleur noire est « inquié­tante », que la couleur blanche est « morbide » et que telle pose ou attitude est « avilis­sante » ou « mépri­sante ». Quand on est dans le domaine de la repré­sen­ta­tion des fantasmes, tout jugement moral ou social me semble hors de propos puisqu’on est dans un champ imagi­naire privé.

Larson en toute innocence logo delle bambine La petite fille de Carl Larsson (1894), qui était à l’origine dans un cadre familial, a inspi­ré dans les années 1970 le sigle des éditions « Du côté des petites filles » (pour lesquelles j’ai fait trois livres). Aujourd’hui, elle pourrait être taxée d’incitation à la pédophilie !
Je comprends très bien qu’on ne s’intéresse pas du tout, ou pas en perma­nence, aux histoires et aux images sexuelles ; ça me semble donc correct de ne pas les infli­ger à tout le monde sur les murs de la ville et les couloirs du métro. À part ça, j’espère qu’aucune censure des images ne va s’imposer, que les carica­tures de tout poil seront toujours possibles et la repré­sen­ta­tion des fantasmes sexuels aussi. Quand au grand prétexte des censeurs : les enfants, les jeunes, et bien il y a des placards qui ferment à clé !
En ce qui me concerne, les histoires et les images sexuelles m’ont toujours intéres­sée, depuis les époques lointaines où j’étais gamine (et où je n’avais pas grand-chose à me mettre sous la dent) et ça n’a pas cessé depuis. Aujourd’hui, je collec­tionne avec plaisir des livres et des images érotiques, allant de la « diabo­li­co-foutro­ma­nie » de Achille Devéria, en passant par les gravures de Ishibun Sugimo­to, Jean-Jacques Lequeu, Eugène le Poite­vin, Fameni, Takato Yamamo­to, Martin Van Maele, etc., … il y en a des milliers.

Dans les deux livres, il n’y a pas de fantasme ou de pratique parti­cu­liè­re­ment mis en avant. C’est plutôt un catalogue des possi­bi­li­tés sexuelles (dans le cas du Monte-en‑l’air, c’est encore plus visible avec des références à la zoophi­lie, à la trans­sexua­li­té…). Est-ce que c’est une façon de ne pas se dévoiler ?

parfum d'escrime ( Belle et Bête version érotique )

parfum d’escrime ( Belle et Bête version érotique )

NC – Je n’ai pas voulu faire un inven­taire de tout ce qui se pratique, ce n’était pas un repor­tage sur les diffé­rentes formes de sexua­li­té. Je ne voulais pas non plus être monotone et repro­duire page après page la même obses­sion… bien que j’apprécie cela chez d’autres dessi­na­teurs. En fait, j’ai voulu varier un peu les plaisirs ; certaines scènes ont aussi été suggé­rées par l’auteur, ce qui intro­duit un autre imaginaire.
Que je ne cherche pas à trop me dévoi­ler, c’est bien possible !
Zoophi­lie : le mot convien­drait mieux à « Morceaux choisis de la Belle et la Bête » ! Dans les « Confes­sions d’un monte-en‑l’air », il y a surtout une foule de petits clébards rikiki, dont celui du célèbre Ferlock Bolmès, un secret bien gardé… Ils sont là surtout pour assurer la partie comique plutôt que pour plaire aux zoophiles.
Je ne suis pas du tout dans une posture de provo­ca­tion ou de trans­gres­sion. Si je choque, j’en suis la première surprise ; j’ai parfois choqué dans l’illustration jeunesse où, pour certains, j’ai une réputa­tion « d’illustratrice qui fait peur aux enfants » !! Je n’ai jamais bien compris pourquoi. J’aime bien repré­sen­ter des animaux humani­sés ou l’inverse, d’abord parce que nous sommes des animaux et puis parce qu’ils sont beaux, la plus part du temps. Mais je recon­nais qu’il y a plus attrayant que le phaco­chère qui valse avec la Belle !

En règle générale, ce sont les artistes mâles qui ont une espèce de démon de midi et qui se mettent à l’érotisme. Je ne connais pas d’autres exemples d’artistes féminins qui révèlent relati­ve­ment tardi­ve­ment leur goût de la repré­sen­ta­tion sexuelle. Est-ce que vous vous consi­dé­rez comme une pionnière ?

NC – Je ne suis pas la première ! Je ne connais pas les parcours de tous les illus­tra­teurs (trices) mais, par exemple, Suzanne Balli­vet (1904 – 1985) a commen­cé par publier des dessins de mode dans les années 20, puis de l’humour, des costumes et des décors de théâtre dans les années 30, puis a fait paraître ses premiers dessins « sensuels » vers ses 40 ans : « Les aventures du roi Pausole » (1945), « Les chansons de Bilitis », « Daphnis et Chloé » (1946), et ce n’est que dans les années 50 qu’elle illustre de façon franche­ment érotique des livres comme « L’initiation amoureuse » (1951) et surtout « Gamia­ni ou deux nuits d’excès » d’ Alfred de Musset, dessins ou lithos à la sanguine que je trouve absolu­ment magnifiques.

Avez-vous d’autres projets en cours ?

NC – Oui, je prépare un 3ème (et sans doute dernier) livre érotique qui s’appellera quelque chose comme « Les contes de la fève et du gland », et qui est basé sur les contes de fées, les légendes, les mytho­lo­gies. Les images sont en couleurs, aux crayons de couleur. Il est plus laborieux que le numéro deux (lequel était plus laborieux que le premier !), car il traite de person­nages tous diffé­rents et dans diffé­rents décors : le ciel, l’océan, les villes, la forêt, et diffé­rentes époques.
Ça boucle la boucle en somme : livre de contes de fées plus livre érotique. C’est le moment de faire une citation, mais je ne la connais pas avec exacti­tude (donc, pardon en cas d’erreur), Jean Cocteau a dit : « les histoires érotiques sont les contes de fées des grandes personnes ».

un oeil sur tout ( Belle et Bête version érotique )

un oeil sur tout ( Belle et Bête version érotique )

Miroir, joli miroir ( Belle et Bête  version érotique )

Miroir, joli miroir ( Belle et Bête version érotique )
Partagez ce contenu

Ne ratez plus rien en vous abonnant

Soyez prévenu par mail des nouvelles publications et suivez mon actualité avec la newsletter

!ABC Pour signaler une erreur ou une faute de français, veuillez sélectionner le texte en question et cliquer sur l’icône R en bas à gauche.

fille boutique fond
fille boutique seule300b

Visit my shop

Illustrations, livres, ex-libris, planches en vente sur ma boutique.

38 commentaires

  1. Intéres­sant.
    Grrmbl.… Je ne retrouve plus les comm’ auxquels tu fais allusion.

    Il est vrai que la seule vraie féministe que j’ai pu croiser collait des autocol­lants ”Non au porno” dès qu’un bout de sein dépas­sait d’une affiche… et que j’ai par ailleurs rarement autant ri en parlant ”de cul” qu’avec des amies lesbiennes…

    Il y a effec­ti­ve­ment une diffé­rence entre mettre des nanas à poil sur des affiches de pub à chaque coin de rue pour vendre des 4x4 ou du denti­frice, et dans des livres ”pour adultes” que l’on range soigneu­se­ment en haut de la bibliothèque.

    Nicole Clave­loux explique bien qu’elle a évolué et qu’elle n’aurait pas fait ces livres il y a quelques années, j’aurai bien aimé savoir si néanmoins elle aurait pu les lire et ce qu’elle en aurait pensé à l’époque du manifeste. (A‑t-elle changé de point de vue sur cette litté­ra­ture et ce type d’illus­tra­tion ou bien les appré­ciaient-elle tout de même à l’époque ?)

    J’attends avec impatience les prochains billets sur Rivers­tone, Von Gotha et Jacob­sen, voire Paula Meadows si tu préfères inter­vie­wer une fille (coquin, va).

  2. J’ADDOOORE Nicole Clave­loux!! son érrro­tisme est trrrés sein !
    A consom­mer sans modérration!!
    Apy de la Houssiette

  3. @Totoche : le commen­taire en question a été fait dans un mail personnel :-)
    Je ne pense pas que je parle­rai ici de Rivers­tone, Von Gotha, Jacob­sen ou Paula Meadows. Il y a peu de choses dans leur travail qui me plaise vraiment pour le moment (je suis d’ailleurs en train de revendre la plupart des BD érotiques que je possède).

    @Apy : je suis pour la consom­ma­tion du sein en effet…

  4. Ah ! Merci pour cette inter­view qui donne vraiment envie pour moi de redécou­vrir Nicole Clave­loux. Tout gamin, j’ado­rais Grabote dans Okapi. Et puis après j’ai suivi de loin en loin sa carrière, mais j’avoue sans vraiment appro­fon­dir. Et là, je me rends bien compte que j’ai manqué quelque chose.

  5. Très intéres­sant cet entre­tien, elle est érudite la dame !
    J’espère que tu réité­re­ra la formule.

    C’est marrant son dessin hachu­ré me fait soudai­ne­ment penser à Cathy Millet (auteur(e) ? mysté­rieux de ”Show” publié dans Charlie mensuel) à propos duquel Nicole Clave­loux doit bien avoir quelques informations.

  6. @Totoche :
    Pour Totoche :
    Je crois savoir que, si à l’époque Nicole ne dessi­nait pas encore des BD érotiques, elle s’inté­res­sait déjà à ce que publiait les Humanoïdes Associés sur le sujet, et, qu’à propos du manifeste qu’elle avait signé, celui ne sanction­nait pas le sexe mais s’en prenait à la bruta­li­té (genre ”Mort aux perdants!”) et à la morgue qui régnait alors dans certains scéna­rii des années 80… ce qui est très subjec­tif bien sûr. Aimer des images érotiques (certaines, pas toutes)et criti­quer des repré­sen­ta­tions du monde mépri­santes, ça fait deux.

  7. @vasco : Cathy Millet travaille toujours, mais (à l’excep­tion de Un Musée paru chez Alain Beaulet en 1996) désor­mais sous son véritable nom de Chris­tian Roux (déçu hein ?)

  8. @Marcel Lerouge : c’est vrai que certaine collec­tion aimait montrer des viols de jeunes filles en couv à l’époque…

    @Provi­sus : mes lecteurs ont de la culture.

    @vasco : pour bien faire, j’aurai dû mettre des liens vers des pages parlant de chacun des illus­tra­teurs cités, ce que j’aurai pu faire si j’avais pensé à les garder quelque part. Je réitè­rai proba­ble­ment l’inter­view mais il faut quand même des circons­tances excep­tion­nelles (un auteur que j’aime beaucoup, une actua­li­té qui s’y prête).

  9. J’ai toujours consi­dé­ré ‑à tort peut-être- que la Cathy Millet de Charlie Mensuel et la Cathe­rine Millet de la vie sexuelle de Cathe­rine M. était une seule et même personne. Quelqu’un en sait plus ?

  10. Nicole Clave­loux est une personne talen­tueuse et trop modeste. Son oeuvre n’est pas assez connue à mon avis. bravo pour l’interview.et bravo l’Artiste.

  11. Et moi je l’ai relue…Ca fait plaisir de voir qu’in­ter­net n’est pas que du ”périssable”!Bravo-oui-mais à quand un autre entretien..?

  12. Bah, j’ai tenté une inter­view d’un couple fameux et je me suis cassé les dents… Il vaut mieux que je ne m’engage sur cette voie qu’avec précaution.

  13. j’arrive a cette inter­view via le billet que tu as publié dans le futur ( par le biais du site de Nicole Calveloux)

    inter­es­sante inter­view merci :)

    et n’hésites a refaire cela ( meme si l’exer­cice est ardu )!

    a plus je retourne sur le billet du futur …

  14. Des questions provoc’…”Vous etes plume ou pinceau”?”…Numa Sadoul évoquait une rencontre presque violente avec Cuvelier…Et dans ses entre­tiens avec Roger Stéphane,Simenon ne cachait pas ses agacements…Une idée,alors:Des entre­tiens imagi­naires avec pleins d’auteurs morts dedans!..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible.