La plume de Mon Randall

mon randall 07
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Mon Randall (1891 – 1935) était un illus­tra­teur états-unien complè­te­ment oublié de nos jours. Il faut dire qu’il travaillait dans une branche très pointue : la commu­ni­ca­tion pour les grands studios de Holly­wood. Et il est mort jeune, ce qui ne lui a pas permis de se faire connaître dans une presse plus généraliste.

Le travail graphique pour les studios se compo­sait de titres, de textes d’ouvertures (vous savez dans les vieux films), de portraits de star pour la promo­tion, de diverses affiches, etc…

Hachures à gogo

Randall travaillait à une époque où les illus­tra­tions noir et blanc tenaient le haut du pavé dans les journaux pour des raisons techniques – la quali­té de la repro­duc­tion. Traits et hachures remplissent les pages et on peut réelle­ment parler d’un Âge d’Or de la plume. J’admire, dans son cas, les diffé­rents traite­ments utili­sés pour ses portraits, avec des rendus et ambiances diffé­rents. Il travaille aussi en ligne claire de façon très efficace. Et ses lettrages ! Magni­fiques. En fait, on se rend compte que les dessi­na­teurs qui travaillent en noir et blanc vont retrou­ver ces rendus et effets. Quelque fois, j’y vois du lettrage genre Serge Clerc première période ou du portrait façon Clave­loux voire Moebius.

mon randall air robbery

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13 commentaires

  1. Merci pour la décou­verte ! On voit bien à son travail de typo son passif dans la création de titres et d’inter­titres… Je n’avais jamais rencon­tré d’illus­tra­teurs avec ce background (ou je n’ai pas fait attention).

    • Il y a quelques illus­tra­teurs de l’époque qui ont travaillé dans ce cadre qui ont eu une carrière plus large, mais du coup, on connait mieux leur travail plus généra­liste – dans une des ressources citées, on y donne des noms. À l’époque, l’apprentissage de la création des carac­tères était une étape obliga­toire (il fallait dessi­ner les enseignes de toutes les boutiques). Gotlib en avait des souve­nirs cuisants.

  2. Sublime Certaines illus­tra­tions m’ont fait penser entre autres à Alfons Mucha et que dire de ce tigre…brrrr…Des affiches qui intriguent tant que l’ins­tant d’après on tendait le ticket à l’ouvreur pour s’enfon­cer le coeur battant dans la salle obscure️…Comment ça c’était carré­ment mieux avant ?

  3. C’était tout de même ”market­té” à l’époque (comme tu le dis en réponse à Jérôme), ces affiches très belles me font penser pour certaines à celles de Burton Rice, dont je pensais que tu lui avais déjà consa­cré un billet, mais non… Il a son libel­lé dans ton premier lien.

    • Ha, je n’ai pas souvent croisé du Burton Rice, c’est pour cela que je ne l’ai pas chroni­qué. Je vais creuser un peu.
      Oui, tu as raison, on ne fait pas n’importe quoi, mais c’étaient en général les artistes qui propo­saient des choses – c’est le cas avec Frank McCar­thy par exemple quelques années plus tard.

  4. Il est probable qu’il allait au delà des films,tel Jean Boullet pour la revue midi-minuit Fantas­tique qui propo­sait de longs papiers armés de quelques documents et photo­gra­phies qu’il pouvait obtenir sans avoir parfois vraiment vu le film en question…
    Sublime approche de l’art de l’affiche.
    Merci pour ces si nombreuses décou­vertes qui cultivent ma curio­si­té en éveil.

  5. Plaisir manifeste d’exploiter,expérimenter, explorer(!)diverses techniques, tonalités…à partir de sujet balan­cé plus ou moins motivant.
    Évidem­ment on ne devait pas lui dire oui à tout…
    Cette puissance…
    Je songe au plaisir d’avoir décou­vert ici même Kupka qui m’a marqué au fer rouge…
    Puis-je me permettre de t’aiguiller vers les affiches de films des frères Stenberg ?..
    Moins variées mais quelques vertiges garan­tis, plutôt de style grand 8…

    • Les frères Stenberg, c’est vraiment une approche très diffé­rente. Et, évidem­ment, du coup plus moderne. Aaaaah, Kupka. Impos­sible de s’en lasser. J’avais une vague idée de projet d’album avec lui.

  6. Genial ! Je ne connais­sais pas du tout. Les compo­si­tions sont superbes (l’arbre entre autres). Il y a d’un coté la préci­sion maniaque du trait comme chez Frank­lin Booth ou Joseph Clement Cole. Et un coté ligne claire /​ art deco.
    Merci pour cette decou­verte. Je ne sais si un ouvrage lui a ete consa­cré ? Peut un article dans feu la revue Ilustration ?

    • Son parcours a été trop court pour marquer le monde de l’illustration durable­ment. Pas de livre sur lui et rien dans Illus­tra­tion à ma connais­sance. Il est tout à fait dans l’école des artistes que vous citez.

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