Gus Bofa dans le Portique

Trouvé chez mon bouqui­niste, ce numéro 6 du Portique, revue desti­née au biblio­phile, fait le portrait de Gus Bofa. Après une intro­duc­tion réali­sée par Mac Orlan, plusieurs pages copieu­se­ment illus­trées présente l’artiste et son œuvre. En pages centrale, deux images collées. Sauf que je crains bien qu’il en manque une sur mon numéro à moi. Si un spécia­liste peut confir­mer ici…. En page centrale, une image collée – merci à Emmanuel Pollaud Dulian pour les préci­sions et qui ajoute dans les commen­taires ci-dessous que l’inter­view a été réali­sé en 1937 alors que la revue est publiée en 1947.

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Quoiqu’il en soit, voici l’inté­gra­li­té des pages scannées pour les curieux et les amateurs.

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14 commentaires

  1. L’image manquante…Naturellement un coup du fantôme de Jean Bruller !
    (Très joli bijou que ce Portique,merci)

  2. Excellent achat. Et ne vous inquié­tez pas : votre exemplaire est bien complet.
    L’entre­tien de Charen­sol avec Bofa avait été publié à l’origine dans Vendé­miaire, le 29 décembre 1937, sous le titre ”Entre­tien avec Gus Bofa qui vient de publier la Sympho­nie de la peur”.

    • Il n’y a donc qu’une seule image collée ? Chouette, je n’aurais pas à partir à la quête d’un autre numéro. Merci beaucoup pour cette précision.

      Du coup, ça fait neuf ans d’écart entre l’inter­view et sa seconde publi­ca­tion, ça ne fait pas très ”actua­li­té” de l’époque. Je vais complé­ter le billet.

      • D’une certaine façon, c’est quand même de ”l’actua­li­té”.
        Le Portique tente de relan­cer les artistes du livre, qui, au lende­main de la Seconde Guerre Mondiale, sont à peu près oubliés. La plupart se sont abste­nus de dessi­ner durant l’Occu­pa­tion. On rassemble donc les bonnes volon­tés, ici Mac Orlan et Charen­sol, pour rappe­ler l’exis­tence de Gus Bofa au bon souve­nir des éditeurs et des bibliophiles.
        Il y aura aussi un article sur Pierre Falké (n°5, 1947), trop oublié aujourd’­hui, et même sur Chas Laborde (n°1, 1946), mort en 1941 mais dont les héritiers préparent alors l’édi­tion posthume de ”Rues et visages de New York”.
        A propos de l’oubli rapide dans lequel sont tombés ces artistes, une petite anecdote.
        En 1945, le Salon d’Automne rend hommage à Chas Laborde en exposant un de ses dessins de foule. Deux jeunes visiteurs s’approchent :
        ”- C’est un Dubout!…
        – Non, ce n’est pas Dubout. C’est un de ses plagiaires!… C’est très mauvais!…”

        • On a l’impres­sion que vous y étiez. En même temps, on ne peut pas repro­cher à la jeunesse de se tromper à une époque où Google n’exis­tait même pas. Les jeunes auteurs de BD ont, par exemple, une mauvaise appré­cia­tion de l’His­toire de la BD. Ils s’inté­ressent à ce qu’ils lisent dans leur jeunesse et, après, remontent éventuel­le­ment le cours du temps. Je me rappelle avoir fait décou­vrir Chaland et d’autres à Vincent Perriot.

          • Mais j’y étais !
            Je ne reproche rien à la jeunesse… Simple­ment, comment peut-on confondre Chas Laborde et Dubout ?
            Remar­quez de nobles vieillards conti­nuent de compa­rer Chas Laborde à George Grosz… A leur âge, la vue baisse, le cerveau se liqué­fie, et tout ça… Mais quand même !
            Ce que l’on peut regret­ter, à mon avis, c’est le manque de curio­si­té de beaucoup et le goût des idées reçues.
            Et vous avez raison : les jeunes auteurs de BD devraient s’inté­res­ser à leur histoire. La généra­tion perdue des artistes du livre de l’entre-deux guerres prati­quait déjà la ligne claire, le roman graphique, le carnet de voyage et bien d’autres merveilles…
            D’où le très grand intérêt de votre blog, qui devrait être recon­nu d’uti­li­té publique ! Pas moins !

            • En même temps, on ne peut compa­rer que ce que l’on connait. Et comme il n’y a aucune forma­tion sur l’his­toire de l’illus­tra­tion, c’est un travail vraiment person­nel de recherche qu’il faut faire.
              J’avais lu que Crumb, lors de son expo au Palais de Tokyo je crois, avait genti­ment brocar­dé des personnes chargées du montage qui, s’ils étaient calés sur l’His­toire officielle contem­po­raine de la peinture US, n’avaient aucune idée des illus­tra­teurs dont se récla­mait Crumb.

              • Parfai­te­ment exact.
                Du passé on a fait table rase. On n’enseigne donc pas l’his­toire du dessin. et on n’apprend pas plus, d’ailleurs, à lire un dessin.
                Le dessin, en général, est large­ment mépri­sé en France. Les foules ne se bouscu­laient pas à l’expo Crumb, par ailleurs très mal foutue.
                Elle fait partie des tenta­tives mercan­tiles pour créer une bulle spécu­la­tive autour de la bande dessi­née, en lui donnant un vernis de respec­ta­bi­li­té ( c’est de l’art ; ça vaut des sous. CQFD). Donc les illus­tra­teurs dont se réclame Crumb.…
                Il ne faut d’ailleurs se faire aucune illusion. Lorsque les spécu­la­teurs, qui sont à la manœuvre, auront touché leur petit bénéfice, ils passe­ront à autre chose.
                Et c’est proba­ble­ment un signe des temps que de croire que la seule recon­nais­sance qui vaille est celle de l’argent.
                Je persiste à penser que si Gus Bofa et Chas Laborde avaient fait fortune, avaient vendu leurs travaux très cher à des banques ou des minis­tères, avaient eu voitures de luxe et villas au bord de la Méditer­ra­née, on les respec­te­rait beaucoup plus aujourd’hui.
                Pourquoi s’inté­res­ser à des inadap­tés sociaux, morts dans l’oubli et la misère ?
                Avec le prix d’une toile de Bilal, qui assiste aux ventes aux enchères de ses œuvres, ”impatient comme un joueur de football à quelques minutes d’une finale de coupe du monde” ( sans rire – c’est lui qui le dit), vous pouvez acheter tout Gus Bofa.
                ”Money talks”, comme on dit à Wall Street.
                Et Maître Tajan, sur un arbre perché, assène : ” Enki Bilal est actuel­le­ment l’un des seuls artistes français vivants dont les toiles s’adjugent à une moyenne de 100.000 euros par toile. Je ne vois que Pierre Soulages capable d’obte­nir une telle côte.”
                Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
                Notez qu’il s’agit de peinture, genre noble, et non de dessin. Le bourgeois en veut quand même pour son pognon !

  3. Ben oui, en peinture on a eu Gauguin et Van Gogh, parfaits exemples de miséreux dont les œuvres s’arrachent : un paradoxe telle­ment dépri­mant que je me demande comment on peut parler d’amour de l’Art dans ces conditions.

    Pour ce qui est de la monéti­sa­tion du dessin, j’ai eu mon petit coup de sang sur la galerie Art Ludik et son livre Art Ludique dans un précé­dent billet. J’ai la triste chance de n’avoir aucune cote : voilà ce que c’est que de ne pas être génial.

    D’un autre côté, ce marché permet à certains dessi­na­teurs comme Blutch ou de Crécy de gagner de l’argent qui ne vient pas des droits d’auteurs malheu­reu­se­ment. Le cas Bilal a toujours été un mystère pour moi et je ne m’éten­drais pas…

    Je suis assez d’accord avec le couple de socio­logue Pinçon/­Pin­çon-Charlot pour lesquels l’Art contem­po­rain est surtout un moyen de recon­nais­sance pour la grande bourgeoisie.

  4. Passion­nante série d’échanges(moi,je lis,hein).
    Qu’est-ce que je pourrai y ajouter!?(A part sur Bilal,mais,bon,ce serait,bon,bref)
    La critique a parfois l’étrange goût (douteux?) d’aimer un peu davan­tage une Billie Holiday,c’est vrai admirable,du fait d’une histoire aux tragé­dies plus féroces encore…C’est si beau que ça la souffrance des autres ?
    Chuck Berry va très bien,finalement…

    • C’est vrai que l’artiste en souffrance est censé appor­ter quelque chose en plus. J’ima­gine que c’est une forme de voyeu­risme et une façon d’accep­ter ses propres problèmes. Comme le Christ en croix qui souffre pour notre salut.

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