

Lorsque l’automne vient et que je me sens un peu cafardeux, je ressors mes ouvrages consacrés à la revue Simplicissismus pour me redonner foi dans le dessin. Et je me demande si il y a eu des parutions sur le sujet. Éh bien oui, figurez-vous que les éditions Langenmüller ont publié en 2018 un ouvrage cartonné de 288 pages, dos toilé, signé Reinhard Klimmt et Hans Zimmermann.
Petit germain
Le format correspond à un roman graphique français – je n’ai pas fini de ronchonner sur la taille des artbooks allemands – mais je me rends compte que ce sont les mêmes dimensions que pour l’autre Simplicissimus, chroniqué ici.
Ce Simplicissimus est séparé en chapitres (personnages, le Keiser, la Grande Guerre…), eux-mêmes séparés en sections thématiques. Le livre couvre donc toutes les époques de la revue et, contrairement à ses prédécesseurs, s’intéresse peut-être plus au caractère historique et sociétal des illustrations. Chaque image est commentée pour la remettre dans le contexte de l’époque. Et, assez remarquable, une section est consacrée aux images antisémites que l’on pouvait trouver dans la revue. Une thématique passée sous silence dans les autres ouvrages que je possède.
Le livre est imprimé sur papier épais (sans être exceptionnel) et les images ont été cleanées comme pour le Wilke. C’est donc un ouvrage agréable à consulter et, si vous lisez l’allemand dans le texte, vous apprendrez plein de choses. Mais, du fait des choix éditoriaux, il est moins spectaculaire d’un point de vue visuel que d’autres. Je trouve le prix en neuf (68 €) un peu cher et j’ai été content de le trouver en occasion.














La foi dans le dessin…les livres sont décidément des compagnies des plus salutaires.
Le blog de Li An aussi
Faut pas se contenter des livres, faut voir du monde, hein ! (dit le type qui ne voit pas grand monde). Allez, j’ai rajouté deux images dans la galerie que je trouvais un peu cheap.
Ah,oui,assurément, la vie, elle est dehors !
Les livres viennent à moi à la fin du jour.
Voilà, c’est comme ça qu’il faut faire.
Pour revenir à simplicissimus, quel bonheur quel ”voyage”(!)à suivre le trait, la volupté du trait.
Ce couple du cycliste et de sa demoiselle dégage tout une histoire, de caractères…la vie dans les gestuelles, le travail sur le corps, son rapport au vêtement…quel en est l’auteur ?
On dirait, parfois, un ”simple crayon gras.
Magnifique.
C’est Adolf Münstler – le nom de l’artiste est indiqué en légende. Vous avez probablement raison, c’est du crayon gras. Très utilisé dans les illustrations de magazines à l’époque.