Hombre – Martin Ritt

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Un étrange western de 1967 tiré d’un roman d’Elmore Leonard. Paul Newman joue un blanc enlevé jeune par les Apaches, adopté ensuite par un Blanc et qui a choisi de retour­ner vivre avec les Indiens.
Il se retrouve dans une diligence avec un respon­sable des Affaires Indiennes et sa jolie femme pimbêche, un jeune couple en diffi­cul­té, une brute violente, une femme qu’il vient de mettre au chômage et un conduc­teur mexicain honnête mais qui n’aime pas les conflits et la violence. Le problème, c’est que violence il y a : une bande de hors la loi arrête la diligence. Newman tente de sauver sa petite troupe avec plus ou moins d’enthousiasme.

On ne peut pas dire que l’his­toire fasse la part belle aux Blancs : voleurs, menteurs, ils sont consi­dé­rés comme des oppres­seurs par le person­nage de Newman qui a choisi son camp. Mais qui est confron­té à un idéal de civili­sa­tion incar­née par une femme qu’il a lui-même licen­ciée . La violence n’est pas suggé­rée mais montrée fronta­le­ment (cf. la scène du bar) et les person­nages sont loin d’être des arché­types : il faut voir le brigand mexicain mort de rire avec une balle dans le flanc négocier sans sourciller. Newman joue un person­nage froid et diffi­cile à cerner (qui peut faire penser aux person­nages de western d’Eastwood), hors de la socié­té et qui applique ses propres règles. J’ai été assez impres­sion­né par la façon dont il se tient immobile : on croit vraiment à son person­nage élevé par les Indiens. Sinon, c’est un western avec certaines tares visuelles de l’époque (chapeau ridicule pour Newman que l’on retrouve dans Butch Cassi­dy et le Kid), lumière basique et maquillage des filles insup­por­table. Mais les décors et la diligence fonctionnent bien… Du point de vue scéna­rio, on peut être inter­lo­qué par certains choix qui ne semblent pas super cohérents mais les acteurs font passer la pilule sans problème.

Hombre (1967) bande annonce
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9 commentaires

  1. Pas eu le bonheur de le voir en V.O.;”LITTLE BIG MAN”a donc un petit frère(dans celui-ci aussi,certes plus léger et juste­ment parceque plus léger,la violence surprend et fait froid dans le dos)1967,également…Est-ce une année où l’on douta enfin et où l’on secoua un peu les ”vieilles” mythes..?

  2. Oui, c’est la période des westerns engagés voire très ironiques. Celui-là est beaucoup plus ”sérieux” que Little Big Man et pas vu en VO non plus…

  3. @olivier : j’ai vu les deux premières saisons. En fait, j’ai bloqué sur la fin de la 2 (après la mort du gamin). Je me rends compte que j’ai beaucoup de mal avec ce genre de séries ”à suivre” où je finis par passer mon temps à regar­der les failles du scénar ou les abher­ra­tions des persos (dans Deadwood, il y a un très beau person­nage de prosti­tuée qui passe son temps à tapiner et qui ne couche jamais pour ne pas nuire au rythme du récit. Ne parlons pas de la boutique du héros qui aurait dû fermer il y a longtemps vu qu’on a dû voir en tout et pour tout trois clients). Je me moque mais c’est une très belle série. C’est juste que cette forme de narra­tion ne me satis­fait pas en général. À la fin de cette saison 2, je me suis rendu compte que je n’avais plus envie de savoir ce qu’al­laient devenir les persos, si le méchant allait faire une crasse, si le héros allait se remettre avec sa belle ect… La saison 1 m’aurait large­ment suffit finalement.

    @Hobopok : j’ai lu quelque chose quelque part sur les problèmes d’Hol­ly­wood de cette époque qui avait vu partir toutes ses compé­tences de décors et d’habillage après les ravages de la télé.

  4. Bon tu aurais finale­ment été decu car la série a une fin qui n’en est pas une malheureusement :(
    Une série avortée en fait …bien dommage car elle méritait mieux !

  5. Merci Pilaf… J’ai dû confondre avec Herbert Léonart (pour le plaisir). Je corrige ça et j’essaie­rai de lire un de ses bouquins.

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