Moderne Olympia (Catherine Meurisse – Futuropolis M’O)

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Ben coïnci­dence, je suis allé visiter le Musée d’Orsay avant de lire cet album que j’avais acheté avant la visite.
Moderne Olympia est tout à fait dans la lignée des précé­dents ouvrages de Melle Meurisse puisqu’il parle de peinture et plus large­ment des peintures visibles au musée d’Orsay – là où on peut admirer l’Olympia de Manet (et son fameux chat noir). Miss Olympia est du côté des Refusés, elle est donc obligé de cache­ton­ner dans les grandes produc­tions de l’Art Officiel (les Bougue­reau, Gérôme, etc…), ce qui la satis­fait pas, elle qui voudrait devenir une vedette de la peinture. Elle tombe amoureux d’un Romain, ce qui déplaît fort à Vénus, la star qui le vaut bien, qui décide de lui donner une bonne leçon. Pendant ce temps, l’époque des tournages en studio est passé et les toiles se font en extérieur. C’est que une toile, c’est une peinture mais aussi une séance de cinéma, vous suivez ?

Je ne sais pas comment Meurisse écrit ses scéna­rios mais on a l’impres­sion d’un délire marabout/​deficelle d’une inven­tion débri­dée. Puisqu’une toile c’est du ciné, alors Olympia est une actrice et on rajoute une couche de Shakes­peare ce qui permet de faire référence à West Side Story et tout ça avec les tableaux d’Orsay qui défilent comme décors ou person­nages de l’his­toire. En résumé : ça parle peinture mais comme si la peinture c’était du cinéma et même du cinéma comédie musicale, un truc que j’ai toujours voulu faire en BD. Pour le coup, c’est de la BD qui néces­site une bonne base cultu­relle pour appré­cier les vannes et j’ima­gine qu’on la goûte vraiment bien si on a le musée encore frais dans la mémoire. Je me demande si c’est aussi rigolo quand on n’y a jamais mis le pied (au Musée), il faudra que vous me le disiez.
Quoiqu’il en soit, de la BD inven­tive, culti­vée, débri­dée et d’une vivaci­té de dessin réjouis­sante – on croit voir du Brété­cher de temps en temps, c’est quand même pas si courant – malheu­reu­se­ment. Ça va quand même être dur à vendre aux parents de collé­giens, on y voit une belle collec­tion de trous de cul.

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2 commentaires

  1. Amoureux du dessin de C.Meurisse.Dans ses illustrations;par endroits dans ce livre,l’ombre de Beuville (admiré,et procla­mé) plane un peu plus qu’avant.Bon signe !

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