Elle est au Japon avec les Kerascoët

l'automne sera bleu
l’automne sera bleu

En BD, quand on croise un collègue, on s’attend vague­ment à des conver­sa­tions du genre ”ouah ! au dernier festi­val de Trucmuche-en-Vrac, qu’est-ce qu’on a bu ! J’étais déchi­ré !” ou ”j’ai un concept génial de cartes postales d’his­toires de blondes. Ça va carton­ner”. Avec les Keras­coët, c’est un autre monde qui s’ouvre. C’est plutôt du genre ”je viens de finir ma couver­ture pour Elle and the City Japon”.
Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir envie d’en faire un mini billet. Parce que je trouve ça dynamique et moderne et que j’adore le concept ”avant plan” tout en bleu. Je vous ai dit que je perds un temps fou sur les blogs ”mode” ?

  • les Keras­coët, c’est aussi un blog où on ne peut pas en placer une : http://​www​.keras​coet​.fr/ où vous verrez qu’ils vont même habiller une bouteille de bière.
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22 commentaires

  1. Très belle illus­tra­tion, Elle France n’ose­rait jamais ce genre de couv… Beaucoup moins vendeur que les fesses d’Emma­nuelle Béart.

    Je n’ai pas trouvé la bouteille de bière, mais au fil de leur blog une question m’est venue : qui fait quoi de Sébas­tien et Marie ?

  2. Oula, une question compli­quée. Ça n’a pas l’air facile à détri­co­ter. Mais j’ignore le format de cette revue marquée volume 1…

  3. Bravo ! Li-An a gagné un album de Miss Pas Touche tome 3
    ;-)

    -”ELLE and the city”, au Japon, c’est la nouvelle formule de ”ELLE à Tokyo” (l’équi­valent de notre ”ELLE à Paris”)
    ‑La cannette de 16 n’a finale­ment pas été éditée

    Mais ça nous arrive aussi de nous déchi­rer la gueule pendant les festi­vals (quand on y va)…

  4. Je suis preneur ! (en ce moment, c’est pâtes sans beurre en atten­dant qu’un éditeur se décide).
    Et c’est là que je me rends compte que je ne connais pas ”Elle à Paris” :-) D’un autre côté, je ne suis pas parisienne (ça me gène ça me gène).
    Je vous l’avais bien dit : la cannette doit être jaune !
    Et vous n’étiez pas déchi­ré à la Réunion (ou alors vous tenez super bien l’alcool) :-)

  5. Cela doit etre universel ;)

    En tout cas une chose est sur : ils ont tres bon gout en matiere d’edi­tion : qualite des maquettes , des photo­gra­phies , des illus­tra­tions choisies et de l’impres­sion ( d’une maniere generale)
    C’est un vrai plaisir que d’alle flaner dans une librai­rie la bas :-)
    Et ils sont BEAUCOUP plus soigneux envers leurs ouvrages que nous !!
    ( Je prend comme reference la ville de Paris ).

  6. euh … je confirme , il y a bien des dalto­niens au Japon ;)

    Le mot pour designer une personne dalto­nienne est : ” shiki­mou kanja ” ( le ”ou” se prononce ”ooo” qui traine : shiki­moooo kanja :-)

    Voila , j’arrete ma frime ^^

  7. Très joli, très élégant. L’uti­li­sa­tion du mot ”moderne” dans ta descrip­tion est intéres­sante, car en fait ça n’est pas préci­sé­ment moderne, au sens ”up-to-date”, mais les couleurs et les formes (hors le person­nage un peu sixties-Deygas-Moutarde) rappellent en fait le meilleur du graphisme français des années 1940, de Delau­nay-Troca­dé­ro-Expo coloniale, etc. C’est à dire quelque part l’époque ”art moderne” (finis­sant).

  8. C’est une bonne remarque Jean-no. Qu’est-ce que la moder­ni­té dans le dessin BD en ce moment d’ailleurs ? Pour l’ins­tant, je suis obligé de travailler un peu en ”creux” la question. Les auteurs connus issus de l’Asso­cia­tion ne pratiquent pas, à mon sens, un dessin moderne. Ni les succes­seurs de Loisel et les graphistes ligne claire/​polar réaliste. Je n’ai trouvé pour l’ins­tant que Vivès avec son mélange post Assoce, anima­tion, comics/​manga à classer dans les ”modernes”. Mais d’un autre côté, je n’uti­lise pas le mot ”moderne” comme le veut l’His­toire de l’Art. C’est vraiment associé à quelque chose de contem­po­rain proche comme peut l’être la musique rock : un reflet de l’instantanéité.
    Quoiqu’il en soit, il y a quand même dans cette couver­ture quelque chose qui me semble bien aller avec l’air du temps mais je ne peux pas analy­ser plus loin…

  9. C’est un graphisme hyper-contem­po­rain bien sûr malgré les citations – car notre contem­po­ra­néi­té repose beaucoup sur la citation ou la trans­for­ma­tion (remix, mash-up), surtout depuis qu’on n’arrive plus à oublier les choses et que la mémoire des images du monde se construit par accumu­la­tion et par repro­duc­tion et plus par sélec­tion et par réminiscences.
    Dans le moderne, en plus de l’idée d’être dans l’air du temps, il y a une espèce d’enga­ge­ment, de foi dans la moder­ni­té comme valeur. C’est censé être passé de mode depuis vingt ans, on est, dit-on, dans le post-moderne. Mais les chinois envoient des gens dans l’espace, les japonais font des robots, à Dubaï on construit des bâtiments extra­or­di­naires, c’est le fameux ”monde occiden­tal” qui est un peu en panne de foi dans la modernité.
    Je ne sais pas trop qui je trouve moderne en bande dessi­née aujourd’­hui ! La question réclame réflexion, tiens. Je sais qui fait des travaux qui me plaisent, il y en a des quintaux du reste, mais depuis quelques améri­cains aux carrières du reste bien entamées et souvent basées sur une certaine nostal­gie (donc pas si moderne) comme Chris Ware ou Daniel Clowes, je ne sais pas trop qui je trouve moderne. Je citerais peut-être Jean-François Moriceau et Petra Mrzyk, qui ne sont pas des auteurs de bande dessi­née du reste mais qui ont une approche vraiment à eux du dessin, et donc peut-être moderne. Ou quelques dessinateurs/​graphistes dans le registre ”post graffi­ti”… Mhhh…

  10. Ah non, il ne faut pas tricher ! Que de la BD. Ça néces­site un dessin figura­tif compré­hen­sible et lisible.
    Par exemple, on peut consi­dé­rer que la BD franco belge a été moderne à un moment donné de Hergé aux Schtroumpfs puisqu’elle créait litté­ra­le­ment des codes visuels efficaces et novateur. Disons que je me demande si finale­ment Boule et Bill n’a pas été plus moderne que Blutch d’un point de vue relatif.

  11. Ah oui en BD-BD c’est dur. Peut-être que Imius ou Lucie Durbia­no (que je rapproche par leurs récits de SF assez parti­cu­liers) ont quelque chose de moderne… Je ne sais pas.

    Blutch est claire­ment un auteur du XIXe siècle pour moi, il est l’héri­tier de Daumier, de Forain, de Degas, de Lautrec. Que du bon d’ailleurs.
    Boule et Bill, c’est un cas diffi­cile car si le dessin a été moderne à un moment (mais moins que le Franquin ”sthénique” de Modeste & Pompon ou du sorcier-à-Champi­gnac), le propos rend cette moder­ni­té diffi­ci­le­ment appré­ciable… La famille nucléaire moyen-bourgeoise des environs de Bruxelles, maman aux fourneaux, papa au bureau, l’idéal de petite vie disons, tout ça n’est pas complè­te­ment Rock’n’roll :-)

  12. J’avais bien compris, mais si tu veux, voir le dessin sans penser du tout au concept, c’est un peu comme discu­ter de la philo­so­phie de Hilla­ry Putnam (très intéres­sant philo­sophe car là on atteint un peu les limites, en tout cas les miennes car je ne comprends pas un traitre mot de ce que ce brave homme raconte) avec quelqu’un qui emploie un ton sérieux mais qui se cure le nez en même temps, ou qui louche exprès, qui tire la langue, etc. Le fait est que ça déconcentre :-)

  13. Heureu­se­ment c’est rare, les jolies filles savent ne pas dire ce genre de méchan­ce­tés aux lecteurs de bd. Sinon elles ne seraient plus jolies.

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