illustrations, BD, SF et mon travail à moi
Pour crayonner mes planches, j’utilise un tas de crayons de marques diverses. Comme je suis quelque peu obsédé par le matériel et que j’ai besoin de changement pour me motiver (la BD, ça peut être quelque peu monotone à créer), je teste des papiers différents et des crayons différents pour trouver le plus adapté au papier. Il y a évidemment dans le tas des porte-mines.
Le gros intérêt du porte-mine, c’est qu’il n’y a pas besoin de tailler (enfin, pour les mines fines). C’est un confort qui n’est pas à négliger lorsque l’on est dans le flux du travail. Les mines donnent un trait assez gris bien adapté à l’encrage. Et vous avez le choix entre les porte-mines – poids, équilibre, matière – qui apporte aussi en confort. J’utilise assez souvent le Rotring Pro 2mm en métal argenté (ben, du coup, faut tailler le 2mm) mais, en taille inférieure, j’ai toujours été frustré par un problème bien connu : la mine a tendance à s’user d’un seul côté et rend le trait moins précis et ça facilite la casse. Et s’il y a un truc qui agace avec les porte-mines, ce sont les mines qui cassent.
La gamme de porte-mines Uni Kuru Toga résout élégamment ce problème en faisant tourner la mine à chaque fois que vous levez la main. Elle ne s’use donc pas que d’un côté. De plus, la pointe du porte-mine se rétracte au fur et à mesure que la mine s’use pour en profiter plus longtemps. Je dis « la gamme » puisqu’il semblerait que le porte-mine soit un outil très utilisé par les élèves japonais et il y a donc plein de Kuru Toga plus ou moins différents et même des éditions spéciales – mais oui, avec du studio Ghibli aussi.
Mon choix s’est porté sur les Kuru Toga Advance Upgrade 0.5mm et 0.3mm qui sont en métal et dont le moteur est plus véloce. Ils ne sont pas super lourds mais bien équilibrés (le poids porte sur la mine) et ça fonctionne exactement comme promis et je les utilise en ce moment avec des mines Uni HB sur papier PaintOn Muti-techniques lisse de Clairefontaine. J’ai décidé d’en dire un mot sur ce blog puisqu’on ne les trouve pas sur les boutiques françaises.
De gauche à droite et pour être complet :
Saviez-vous que Moebius et Ruppert se sont associés pour créer une marque de produits de dessin ? En fait, non, c’est Möbius+Ruppert, une boîte allemande qui signe M+R.
Puisque j’y suis, je conseille pour la taille le taille-mine M+R MONOFIX qui est chouette petit outil en laiton et donc bien plus agréable à l’utilisation que les habituels taille-mine en plastoque qui tombent en morceaux quand ils ne vous glissent pas des mains. En plus, il est possible d’acheter des lames de rechange – très utile puisque les mines de porte-mine ont tendance à user rapidement l’efficacité des lames en les graissant. Il possède deux entrées, une 2mm et une 3.2mm (pas visible sur la photo, on n’est pas chez Picasso).
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Super intéressant et merci pour ce partage d’expérience : J’ai des obsessions similaires (sur la qualité de ce que j’utilise) et on tombe souvent à côté soit en achetant peu cher ou trop cher pour un résultat pas fou. L’avis d’un pro qui a ”les mains dans le cambouis” et parlant d’expérience nous économise temps et sous.
Je vais du coup pouvoir tester de sortir de mon cycle PILOT super grip 0.7
Je comprends aussi le besoin de se prélasser des Uni Kuru Toga aprés une telle scène futuriste dans un monde style SteamPunk (?) ça m’intrigue, faut que je trouve ce fluide✌️
C’est en effet du Steampunk mais c’est en travaux – en fait la deuxième version de cette première planche. Le Kuru Toga existe en 0.7mm mais il n’était pas dispo sur la boutique nippone où j’ai trouvé ses confrères et, de toute manière, je visais plus petit.