Inglourious Basterds – Quentin Tarantino

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Des affiches plein New York, des bandes annonces plein la télé US, mes trois semaines aux States m’ont rappe­lé grave que le nouveau Taran­ti­no allait sortir en août (deux jours d’avance en France d’ailleurs). Après un été à revoir Kill Bill et Pulp Fiction avec le fiston qui décou­vrait ça (et moi la VO de Pulp Fiction), je me sentais bien chaud.
Je n’ai pas été un fan taran­ti­nesque de la première heure. Ses dialogues étirés me mettaient un peu mal à l’aise et j’avais un peu de mal à rentrer dans son univers. Sans compter les fans transis qui me semblaient un peu suspects… Ma première vraie claque a été Kill Bill 1 qui m’a litté­ra­le­ment fait danser sur mon siège. À partir de là, j’ai changé mon regard sur son oeuvre et chaque redif­fu­sion de Pulp Fiction m’a permis de mieux appré­cier son travail (”allez, je regarde juste un bout” ”Ah zut, j’ai tout regar­dé encore une fois !”). Son précé­dent, Boule­vard de la Mort m’avait un peu décon­cer­té avec ses trrrès longs dialogues alter­nant avec des scènes d’action extra­or­di­naires mais, bon, c’était la version longue et on avait un peu l’impres­sion d’un film transi­toire. J’étais donc curieux de voir ce dernier opus.

Ne croyez pas les bandes annonces. Le service marke­ting doit toujours bien s’amu­ser avec Taran­ti­no. En piochant dans les scènes, ils se sont rendus compte qu’ils pouvaient vendre un grand film de guerre avec la Taran­ti­no’s touch. L’ama­teur moyen va tout de suite imagi­ner des Nazis ridicules explo­sant dans de grandes gerbes de sang en poussant des glapis­se­ments indignés, le tout envelop­pé dans des dialogues cultis­simes et une bande son décoif­fante. Et bien pas du tout. Taran­ti­no a décidé de s’atta­quer fronta­le­ment à ce qui a fait la réputa­tion de son cinéma : les dialogues et l’amour de son médium. Mais il en fait les deux axes princi­paux de l’action cette fois ci. Déjà, il faut voir le film en VO. Autant vous préve­nir tout de suite, la VF fait perdre 30% de l’inté­rêt du projet. Taran­ti­no a décidé de faire un film de guerre où les Allemands parle­raient allemand, les Français français et qu’ils auraient droit dans leur langue à des dialogues intéres­sants (cf. le gag sur Winne­tou qui ne va faire rire que les germa­no­philes les plus aguer­ris). Et je ne parle pas d’une séquence entiè­re­ment basée sur des subti­li­tés d’accents allemands (de Frank­furt ou de München, cet accent ?). Non seule­ment les Allemands parlent comme des êtres humains mais les fous sadiques sont ici repré­sen­tés en grande partie par des soldats améri­cains… juifs. En montrant des dingues qui scalpent leur victime et leur grave une croix gammée sur le front, Taran­ti­no pose une question au coeur des films de guerre (et par ailleurs politique): jusqu’où accep­tez-vous que vos soldats puissent aller en temps de guerre. La Seconde Guerre Mondiale a été longtemps une magni­fique excuse pour dire :”regar­dez, nous sommes les gentils puisqu’en face, c’étaient de vrais méchants” (les Partis Commu­nistes ont longtemps survé­cu grâce à cet espèce de changage sur le bon droit, fermant les yeux sur les horreurs stali­niennes). Avec le temps qui s’en passe, les nouvelles généra­tions se décom­plexent face à une Histoire qui leur parait de plus en plus lointaine (il n’y a qu’à voir la foulti­tude de jeux vidéos qui surfent sur cette période). Le film a digéré cet état de fait. Si le monde n’est plus en lutte contre les Nazis, peut-être qu’on peut se permettre de les repré­sen­ter autre­ment. Ne croyez pas pour autant que ces derniers soient devenus aussi cools qu’un Cheyenne qui danse­rait avec des loups. Voici qu’entre en scène le colonel Hans Landa. Un type d’une suavi­té extrême et doué d’une rare facili­té pour … les langues. Et un chasseur de Juifs extrê­ment efficace. Si vous hésiter à aller voir le film, ce person­nage inter­pré­té par Chris­toph Waltz mérite à lui seul le détour (récom­pen­sé par un Prix d’Inter­pré­ta­tion à Cannes haute­ment mérité). Il est le pivot des deux histoires qui se croisent dans le film et de manière fort habile, il n’appa­rait quasi­ment pas dans les diffé­rentes bandes annonces.
Car il y a deux histoires : une vengeance féminine à la sauce Kill Bill qui voit Shoshanna,une resca­pée Juive proprié­taire d’un cinéma, ourdir un plan diabo­lique et un comman­do anglo/​américain aidé d’un agent double prépa­rer un atten­tat qui mettra fin à la guerre, les deux actions se rejoi­gnant au final. Dans un cinéma. C’est qu’on parle beaucoup cinéma dans ce film : l’action finale se déroule dans un cinéma où on projette un film vérita­ble­ment héroïque pour le coup (si vous voulez applau­dir un vrai héros dégom­mant des méchants, vous pourrez taper des mains avec les digni­taires nazis), l’agent double est une actrice allemande (inter­pré­tée de manière brillante par Diane Kruger) et les références au cinéma des années 30/​40 sont légions. Il va donc vous falloir potas­ser un peu pour suivre les dialogue qui citent Pabst ou une actrice oubliée star de l’époque.
Bon, il faut que je finisse ce billet un jour ou l’autre. Je vais juste conclure avec quelques réflexions suite à une mauvaise critique du Monde sur le film lors de sa projec­tion à Cannes. Le critique reproche au film sa complai­sance vis à vis de l’exac­ti­tude histo­rique. Ça me parait complè­te­ment absurde (les films de guerre sont truffés d’approxi­ma­tions pour ne pas parler de la réali­té du champ de bataille et le propos du film n’est pas la recons­ti­tu­tion) et le sous enten­du sur l’approche de la Shoah se révèle infon­dé. Le comman­do marque les Nazis comme ceux-ci ont marqué les Juifs dans les camps et le final fait référence (à l’envers) aux massacres des camps de la mort. Taran­ti­no a décidé de parler de la Shoah à sa manière.

  • Winne­tou est un person­nage d’Amé­ri­dien (un Peau Rouge, quoi) créé par Karl May en 1893 en Allemagne. Ses aventures wester­niennes vague­ment inspi­rées par Fenimore Cooper ont marqué les petits lecteurs de l’époque et il a eu droit à plusieurs adapta­tions ciné dans les années 60 (j’en ai vu quelques unes dans ma jeunesse en Allemagne. Ces films passaient réguliè­re­ment à la télé). J’ima­gine que Taran­ti­no a décou­vert le person­nage de cette manière. À ma connais­sance, il n’est connu qu’en Allemagne et les éclats de rire des soldats dans l’auberge ne sont donc compré­hen­sibles que pour les Allemands.
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35 commentaires

  1. (M.…, Uma Thurman n’est pas dans le casting)Bon sinon j’ai bien envie d’aller le voir, après ton billet et l’annonce.

  2. Comment ça, le Winne­tou de mon enfance, allemand ? Ca alors !
    Bon sinon c’est vrai que ton billet donne bien envie. Merci.

  3. comptais bien aller le voir … là encore plus..
    c’est marrant tu parles des profon­deurs que l’on peut trouver dans ce film (?) alors qu’ef­fec­ti­ve­ment entre les bandes annonces et ce que j’ai pu lire dans la presse, je m’atten­dais encore un ”Grind movie” … ce qui m’emballait moyen d’ailleurs ..mais à présent … ‘suis encore plus curieux tiens…

  4. bon ok , je suis en train de voir pour trouver une babysit­ter ( il paraît que ma fille de 7an1/​2 est trop jeune pour voir ça .… c’te un scandale ! )

  5. Il y a des références à des tas de films mais j’ignore s’il y en a à la série (que je connais très mal).

  6. Madame la prési­dente, mesdames et messieurs les jurés, Inglou­rious Basterds, le dernier film de mon client, déclenche, plus encore que ses films précé­dents, une polémique violente, virulente, vindi­ca­tive même. Quentin Taran­ti­no avait-il le droit, demande l’accu­sa­tion, de violer ainsi l’His­toire ? Quentin Taran­ti­no peut-il réécrire sans vergogne le drama­tique dérou­le­ment de la seconde guerre mondiale ? Peut-il dans son récit en changer les évène­ments majeurs ? Faire d’Hit­ler, des nazis ou des résis­tants ce que bon lui semble au profit des impéra­tifs de son scéna­rio flamboyant ? Ils sont quelques uns, et pas des moindres, dans leurs rubriques, leurs colonnes hebdo­ma­daires et autres magasines spécia­li­sés, à crier, à l’unis­son de l’accu­sa­tion : NON !

    Mon client, selon eux, serait cette fois allé trop loin et sa trans­gres­sion inédite et inaccep­table justi­fie­rait les foudres de ces bien pensants de la critique cinéma.

    Inutile, madame la prési­dente, mesdames et messieurs les jurés, inutile de forcer ma plaidoi­rie, je me conten­te­rai d’appe­ler à la barre l’écri­vain Milan Kundera :

    « Parmi les circons­tances histo­riques, je ne retiens que celles qui créent pour mes person­nages une situa­tion existen­tielle (…) La fidéli­té à la réali­té histo­rique est chose secon­daire par rapport à la quali­té du roman. Le roman­cier n’est ni histo­rien ni prophète : il est explo­ra­teur de l’exis­tence » (Milan Kunde­ra, L’art du roman).

    Et de fait, c’est bien ce qu’est Quentin Taran­ti­no à travers ses films – et Inglou­rious Basterds en parti­cu­lier -, un fin explo­ra­teur de l’exis­tence humaine. De fait, c’est bien ce qu’à réali­sé ce génial cinéaste, retenir des circons­tances de l’His­toire de l’occu­pa­tion allemande des éléments clé qui mettraient ses person­nages dans des situa­tions existen­tielles fortes et signi­fiantes, peintes dans de longues scènes où les dialogues subtils et brillants installent d’emblée une tension drama­tique dont lui seul a le secret, tension qui ira crois­sant jusqu’au point d’orgue violent, explo­sif, libérateur.

    Mais, me direz-vous, qu’est-ce au juste que le cinéma de Quentin Taran­ti­no ? J’appelle à présent à la barre le peintre Pierre Bonnard :

    « Il ne s’agit pas de peindre la vie, mais de rendre vivante la peinture ».

    De fait, là encore, qui a vu Inglou­rious Basterds et ses arran­ge­ments rocam­bo­lesques avec l’his­toire, Inglou­rious Basterds et ses scènes tragi­co­miques plus abraca­da­brantes et exacer­bées les unes que les autres, aura compris que la phrase de Pierre Bonnard s’applique égale­ment au cinéma, tant ces arran­ge­ments et ces scènes sont éclatants de vie, grace à une écriture des person­nages subtile, complexe et décidé­ment profon­dé­ment humaine.

    J’en termi­ne­rai, madame la prési­dente, mesdames et messieurs les jurés, en appelant à la barre un autre peintre illustre, Paul Klee :

    « L’art ne repro­duit pas le visible ; il rend visible »

    C’est préci­sé­ment la carac­té­ris­tique fonda­men­tale du cinéma de Quentin Taran­ti­no. Car si même ce qui est visible dans ses films est flamboyant et virtuose, l’essen­tiel est dans l’invi­sible. L’essen­tiel chez Quentin Taran­ti­no, n’est pas dans ce qui est donné à écouter (les dialogues décou­pés au ciseau à bois), donné à voir (les images compo­sées de main de maître) ou donné à entendre (la bande origi­nale aux multiples références ), non, l’essen­tiel est entre les lignes.

    Dans la scène d’ouver­ture, la conver­sa­tion du colonel nazi Hans Landa et du paysan français Perrier LaPadite demeure de bout en bout une conver­sa­tion polie, courtoise et mesurée. C’est entre les lignes que les deux commu­niquent, c’est dans les non-dits, que Hans Landa pousse­ra insidieu­se­ment le français à trahir la famille juive que pourtant il dissi­mule héroï­que­ment depuis des mois.

    De même c’est entre ses images de fiction (comme celles de ce comman­do impro­bable mais pour autant plausible des Basterds, ou celles du cinéma en flammes hanté par l’image en fumée de Shoshan­na Dreyfus) que Taran­ti­no nous inter­roge sur l’his­toire, sur l’héroïsme, sur ce qui aurait pu être et qui n’a pas été.

    Et encore, c’est entre ses musiques emprun­tées à son Panthéon qu’ap­pa­raît en filigrane tout un cinéma allant de Alamo à l’Emprise en passant par La bataille d’Alger (mise en abîme verti­gi­neuse, parfois, de ses citations, jugez plutôt : lorsque reten­tit le riff rock et puissant de La Féline de Paul Shrader et qu’ap­pa­raît évidente, soudain la ressem­blance de Mélanie Laurent et de Nastas­sia Kinski, Taran­ti­no nous précise – via son person­nage Marcel- que Shoshan­na est habillée comme Danielle Darrieux, l’inou­bliable Katia de Maurice Tourneur, père, lui, de Jacques Tourneur qui réali­sa la première version de La Féline!!!).

    Oui, c’est entre les lignes que mon client exprime le plus et je vous l’ai promis et j’en termine, madame la prési­dente, mesdames et messieurs les jurés, non sans remar­quer que jamais aupara­vant Quentin taran­ti­no n’avait su mêler avec une telle fluidi­té le drame (la mort de Shosha­na), le comique (Brad Pitt et son accent italo-améri­cain) et le burlesque (les deux Basterds quittant leurs fauteuils au cinéma), nous rappe­lant ainsi Felli­ni ou même Chaplin.

    Comme le suggère à la fin du film son person­nage Aldo Raine (Brad Pitt), Inglou­rious Basterds pourrait bien être le chef d’œuvre de Quentin Tarantino.

    Black Dolfin

    (Heu… j’ai peut-être fait un peu long pour un forum?)

  7. Ce n’est pas un forum donc tu n’as pas pas fait trop long :-) Ton commen­taire est d’autant le bienve­nu que certains visiteurs fidèles sont très grognons par rapport à ce film. Je suis tout à fait d’accord avec toi (et je te remer­cie pour le clin d’oeil Darrieux qui m’a évidem­ment échap­pé) notam­ment pour ce qui est des dialogues. Beaucoup se plaignent de leur longueur alors que c’est la première fois que je les appré­cie à la première vision d’un Taran­ti­no. Il faudrait aussi dévelop­per la mort du couple dans la cabine mais bon, quelqu’un va être plus culti­vé que moi ici :-)

  8. Concer­nant le meilleur Taran­ti­no depuis, ben, Pulp Fiction et ta dernière remarque Li-An, je pense que la scène du couple dans la cabine est proba­ble­ment la seule scène faible du film… Film rempli pourtant de scènes toutes plus extra­or­di­naires les unes que les autres. (L’intro, le bar, l’appa­ri­tion des Basterds, etc.… Il y en a trop pour toutes les énumé­rer ici !)

    Je ne prétends pas à l’ana­lyse de la scène mais bon, comment croire que Shoshan­na, après son vécu, sa haine person­nel puisse avoir le moindre remords et aller voir le cadavre du nazi d’opé­rette – respon­sable de300 morts quand même ! – qui était sur le point de la violer ? D’autant plus qu’elle est en pleine opéra­tion suicide. Elle devrait mourir tel un comman­dant de navire, sur le pont, atten­dant la défla­gra­tion en savou­rant le carnage dans son cinéma !

    Et concer­nant la réécri­ture de l’his­toire, c’est un jeu énorme avec le specta­teur, qui se demande dès le milieu du film comment l’Intel­li­gent­sia Nazi va pouvoir s’en sortir pour coller à NOTRE réali­té histo­rique ! La fin en est d’autant plus choquante !

    Et chapeau Black Dolphin pour La Féline. Des trucs comme ça, ça ne s’invente pas !

  9. Je me demande si cette scène d’entre­tuage n’est pas une référence à des films genre Duel au soleil où deux person­nages préfèrent s’entre­tuer plutôt que d’avouer leur amour.

  10. Tu as raison Giulia, le réaction de Shoshan­na n’est bien évide­ment pas réaliste et la crédi­bi­li­té de la scène en souffre quelque peu. Mais ce qui intéresse Taran­ti­no, me semble-t-il, et qui fait l’inté­rêt, la force, l’iden­ti­té même de cette scène – comme le souligne Li-An -, c’est la mise en raiso­nance du fiction­nel et du réel – énorme jeu avec le specta­teur comme tu le relèves juste­ment -, car ce qui fait hésiter Shoshan­na, après avoir tiré sur le nazi, c’est de voir, au même instant, son visage en noir et blanc sur grand écran où il est l’inter­prête de son préten­du héroisme, où il est l’incar­na­tion de sa propre légende embel­lie. Curieu­se­ment, une scène semblable, subli­me­ment métaphy­sique, éclaire le dernier film – contro­ver­sé – de Michael Mann, ”Public Enemies”, scène étran­ge­ment similaire où John Dillin­ger (Johnny Depp), s’intro­dui­sant seul dans un commis­sa­riat (compor­te­ment tout aussi impro­bable que celui de Shoshan­na), contemple, hallu­ci­né, sans être recon­nu ni inquié­té, les photos noir et blanc de son gang décimé ainsi que celle de son propre visage. Deux films récents qui mettent au coeur de leur propos les liens étroits, conflic­tuels et créatifs du réel et de la fiction, de l’his­toire et de la légende.
    BD.

  11. Il est évident que ce film d’un amoureux du cinéma parle d’une amoureuse de cinéma ! Et dis comme ça, la réaction de Shoshan­na, du cliché pur qu’elle est, devient possible. Je ne me souviens plus d’un plan qui éclai­re­rait la corres­pon­dance dont tu parles dans ce moment précis de la scène… Faudra attendre le DVD !

    @ Li-an : bonne idée ! Je vais me le remater cette semaine !

  12. @Li-An : Effec­ti­ve­ment, dans sa forme, la scène renvoie de toute évidence à ”Duel au soleil”. Qu’est-ce qu’une œuvre d’art sinon un objet cultu­rel qui rappelle et contient ce qui l’a précé­dé et qui annonce et contient ce qui va le suivre (à ce titre, une des plus grandes œuvres d’art du XXème siècle est le tableau de Pablo Picas­so « Les demoi­selles d’Avignon », qui, par les masques africains de deux des person­nages rappelle et contient l’art primi­tif, et qui dans sa compo­si­tion annonce et contient un des courants pictu­raux les plus impor­tants du siècle : le cubisme)? Les films de Taran­ti­no, et ”Inglou­rious Basterds” plus encore que tout autre, rappellent et contiennent l’his­toire du 9ème art et annoncent et contiennent une narra­tion cinéma­to­gra­phique moderne où violence expli­cite et suspense flirtent avec drame, humour et burlesque.

  13. Picas­so aussi a aimé le film ?
    D’un autre côté, Jean-Pierre Coffe aurait décla­ré ”Mais c’est de la m.…”, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de le faire venir à la barre. Et puis, ll n’y a pas l’air d’y avoir autant de commen­taires grognons que tu le dis.

  14. Je veux pas casser l’ambiance, mais le person­nage joué par Mélanie Laurent (laquelle n’a, curieu­se­ment, pas reçu de prix d’inter­pré­ta­tion) s’écrit Shosan­na. Après vous le pronon­cez comme vous voulez.

  15. Whaha­ha mais vous êtes tous fous, atteints de Taran­ti­nite aiguë !
    C’est impres­sion­nant de voir a quel point certains sont dithy­ram­biques, et prêts a tout pour excuser les nombreuses maladresses qui parsèment ce film, (”mais t’as rien compris, c’est fait exprès si Mélanie Laurent joue mal ”).
    Après Kunde­ra pour défendre Taran­ti­no, pourquoi pas Moravia pour aider à mieux comprendre Carpen­ter, et Sartre pour Mario Bava ?

  16. Pour un premier commen­taire, ça manque un peu d’ins­pi­ra­tion, Monsieur Brrr. Un vrai intel­lo trouve des liens entre Sartre et Mario Bava. Il faut juste la culture pour frimer qui va bien avec :-))
    Et je ne trouve pas que Mélanie Laurent joue mal (le black oui).

  17. Il y a au moins deux clichés dans ce commen­taire mais je vous laisse deviner lesquels :-)
    Si ça peut te rassu­rer, Brrr, la plupart des journa­listes de Téléra­ma conti­nuent à penser que la BD est de la sous-merde :-))

  18. Pas très bon à l’écrit, je laisse la parole à une vraie critique de cinéma, sans complaisance

    PS : le plus grand mérite de Taran­ti­no aura été de faire décou­vrir ce beau conti­nent qu’est le ciné-bis a l’intel­li­gent­sia téléra­mesque, qui, avant Quentin et sa palme d’or, jugeait le ciné d’exploi­ta­tion comme de la sous-merde.

  19. C’est vrai que je te l’avais faite en 2001 (et en mai aussi). Mais ce n’est pas de ma faute si le cirque n’a pas trouvé de clown :-)))

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