Les quatre vipères ( Paul Véry ‑éditions du Rocher )

Pierre Véry, pour moi, c’est pire que la madeleine de Proust. Ce sont des souve­nirs d’éva­sion par la lecture à l’époque d’un triste inter­nat, du roman policier qui ne se prend pas la tête, plein d’images poétiques, de femmes dange­reuses et de détec­tives amateurs.
Claude Beaumont, grand rêveur et agent d’assu­rances, se trouve embar­qué par erreur dans une voiture grand luxe conduite par une rousse incen­diaire. Desti­na­tion un petit pavillon au bord de la Seine. Qui contient une vieille femme ligot­tée. Un gorille mal embou­ché. Et un parfum insou­te­nable. Son histoire fait les joies de la presse. Mais voilà que le parfum refait son appari­tion accom­pa­gné de plusieurs vols. Mystères et chambre close. En plus de l’ins­pec­teur Large, de Claude Beaumont bombar­dé journa­liste et enquê­teur, deux jeunes détec­tives amateurs se passionnent pour l’affaire. Il ne faut pas chercher de critique sociale, de descrip­tion psycho­lo­gique poussée, c’est du roman policier surra­né et délicieux qui fait voyager au pays de l’enfance sans souci.

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4 commentaires

  1. qu’il est doux de lire ces lignes sur Pierre Véry : épiso­di­que­ment, j’ai rencon­tré quelques amoureux de ce magicien . Nous ne sommes pas nombreux, discrets, prati­quant un doux prosé­ly­tisme, et préfé­rant certai­ne­ment nous réfugier de temps à autre derrière les pages jaunies de Goupi ou de Saint Agil à la dure réali­té de la cruau­té d’une époque incompréhensible.
    Les Vipères n’est pas mon préfé­ré … j’ai une tendresse parti­cu­lière pour Le costume des Dimanches, Histoire de brigands et cette nouvelle délicieuse des Radis roses, publiée dans les Veillées de la Tour Pointue
    amicalement

  2. Merci pour ces quelques pistes, en espèrant que je pourrai dénicher ces romans. Mais, à mon avis, à l’époque de leurs parutions ces romans servaient déjà à échap­per à une réali­té pas toujours facile :-) 

  3. il est évident que Véry n’est pas H.Mc Coy, Orwell ou Traven pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit pour la même époque . Il n’évo­lue pas dans le même registre, il ne dénonce pas, il ne propose rien, il est ailleurs, dans une forme de poésie en prose. Et son succès litté­raire (années 35 – 45) coïncide avec une période où les gens avaient besoin de cela. 
    Je rajou­te­rai un petit mot sur M. Véry : dans tous ses romans, au détour d’une page, pointe à un moment l’enfant qu’il fût. Sa magie, sa poésie, elle repose là. Et si l’on a encore un peu de respect pour son regard d’enfant, on est enchan­té de cette musique.

    P.S. en cherchant un peu, on trouve facile­ment la plupart des titres ( d’autant qu’il y a eu bon nombre de réédi­tions, dont les 3 volumes du Masque en 1992/​94/​97. Cela regroupe 18 romans, c’est déjà pas mal)
    amicalement

  4. Merci pour cette piste Heuch­ney. Un rapide tour Google montre que ces recueils ne sont pas facile­ment dispo­nibles et que certains Maxi Livres les avaient pour pas cher. Une nouvelle quête en perspec­tive chez les bouquinistes :-)
    C’est vrai que la poésie de Véry a très bien vieillie. Il y a une jeunesse et une imper­ti­nence, un sens du rêve tout à fait réjouissants. 

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