Matériel et techniques dessinatatoires

pas si mal rangé

Je préfère annon­cer la couleur d’emblée : dans les connais­sances et capaci­tés techniques en matière de dessin et de peinture, je dois me situer dans le bas du tableau s’il pouvait y avoir un classe­ment des auteurs BD. Mais ça ne m’empêche pas de porter ma curio­si­té vers le matériel et les techniques même si je suis trop fainéant pour les inves­tir sérieu­se­ment. Sans compter que c’est tout à fait le genre de chose qui m’épate chez les autres artistes en général. Cette page est donc consa­crée au matériel que j’ai testé sur mes diffé­rents albums et illus­tra­tions et sera complé­tée petit à petit.

En seconde partie, vous pouvez voir les images d’une planche en construc­tion pour Les Maîtres de l’Étrange

L’encrage et les planches

J’ai écrit récem­ment ce petit résumé pour un forum d’auteurs amateurs sur lequel je suis tombé par hasard et qui parlait de technique d’encrage (je cherchais des références de plume). D’où l’idée de cette page.

J’ai testé un paquet d’Encre de Chine. Ma préfé­rée, c’est la Thalens. Elle est très noire, pas trop liquide (ça évite les gouttes d’encre qui dégou­linent partout). Ses grandes quali­tés : elle vieillit très bien. Si vous ne la trouvez pas assez liquide, vous rajou­tez quelques gouttes d’eau dans sa petite bouteille (collée sur un morceau de carton pour pas qu’elle se renverse), vous secouez (après avoir refer­mé la bouteille, hein) et c’est repar­ti. Elle supporte donc parfai­te­ment le mélange. En vieillis­sant, elle sèche de manière satis­fai­sante (pas comme la Pelikan qui vous fait faire de grosses taches parce qu’elle n’est pas fichue de sécher dès qu’elle prend de l’âge).
Le papier : pas trop le choix. Un Lavis Technique (plus ou moins épais, l’épais­seur donne un grain diffé­rent suivant le goût de chacun) de chez Canson. C’est lisse et résis­tant mais il y a encore un petit grain qui donne du relief au crayon­né et qui permet de gérer plus facile­ment le glissé de la plume. Si vous êtes riche et persé­vé­rant, le Schoel­ler­sham­mer (lisse pour encres acryliques) est encore plus agréable – papier préfé­ré de Franquin and co. Il est devenu compli­qué à trouver mais il n’a pas dispa­ru contrai­re­ment à ce que l’on raconte à minuit autour de la chemi­née. J’en ai vu qui travaillaient sur Canson C à grain mais vaut mieux pas avoir gommé avant (le papier se fatigue et boit l’encre). Le bristol est plus adapté au Rotring mais bonjour le crayon­né (enfin, chacun ses goûts).

La plume Atom (Conté a arrêté de la fabri­quer mais elle est passée sous la marque Bic) : très souple dès qu’elle est un peu travaillée, elle a le gros défaut d’une fabri­ca­tion pas très soignée. Ça veut dire qu’en moyenne j’en jette presque 2 sur 3 après des tests. Prépa­ra­tion : un petit coup de papier de verre pour la lisser en peu (coup de plume de haut en bas, de gauche à droite et retour, en fait les mouve­ments que vous faites habituel­le­ment quand vous encrez à la plume). L’encre doit couler naturel­le­ment et la plume glisser sans accro­cher trop (au début, c’est un peu normal que ce ne soit pas la patinoire). Au bout d’un moment, elle est devenue telle­ment souple que vous pouvez faire des traits super large (mais bon, la finesse du début est un peu aux fraises). C’est quasi du feutre. Et puis un jour, pet, elle vous claque entre les doigts. Durée de vie moyenne pour un rendu précis : 3 à 5 planches maxi sauf coup de bol. Après, les spécia­listes vous font remar­quer que votre plume ”elle est un peu fatiguée, là, non ?”. Moebius a travaillé avec. Entre­tien : pour la faire tenir dans la durée, j’ai un pot avec de l’eau et je trempe et essuie rapide­ment entre chaque remplis­sage d’encre pour que cette dernière ne sèche pas sur la plume (ou à la fin d’une partie encrage). Parce qu’une encre qui sèche sur une plume, ça la déforme un max.
La pointe tubulaire : desti­né à ceux qui ”dessinent” leurs contours.
Feutres : j’aime bien le feutre pinceau de Pentel (sur papier machine épais) et le Tradio de Pentel (une pointe fendue donc proche de la plume) (papier idem).
Pinceau : j’ai arrêté depuis une tendi­nite du poignet sur un album. Je l’uti­lise pour poser des ombres et épais­sir des contours.
Sergent Major : jamais pu m’y habituer ‑trop raide pour moi.
En ce moment, je découvre la Hiro Leonardt 700. Sur Schoel­ler­sham­mer , c’est vraiment du feutre. Comme je n’appuie pas, c’est très fin comme trait. Du coup, je passe dessus avec la Atom bien écrasée pour épais­sir le trait (après discus­sions avec les collègues, il semble­rait que la technique de l’« Atom bien écrasée » me soit assez personnelle).

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Réali­sa­tion d’une planche pour Les Maîtres de l’Étrange.

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