Le Cri du Margouillat n°14

cri-margouillat-14-

Le Cri du Margouillat n°14 souhaite une bonne année 1995 et publie un encart avec les dédicaces péchos à Angou­lême. On peut donc imagi­ner qu’il sort en mars de cette même année.
Un numéro moins riche en surprise avec une formule qui semble avoir pris un rythme de croisière et qui publie beaucoup de jeunes auteurs un peu tâton­nants en plus des piliers habituels.
La couver­ture est signée BM qui réalise aussi l’his­toire courte couleurs des pages du centre. L’édi­to (1) nous annonce qu’Appol­lo est parti pour le Nigéria et c’est un dessin de Serge Huo-Chao-Si pour Ubu Colonial de la compa­gnie théâtrale Vollard que vous pouvez admirer. Bello conti­nue dans le manga kreol avec Super street baise­ment (2). Le Ter la y moukat se voit agréa­ble­ment illus­tré par moi-même dans une parodie légère des affiches 3615 Kalou qui fleuris­saient sur les murs de l’île. Tehem fait plusieurs Ti Burce dont ce gag qui ne sera sûrement pas dans la série de dessins animés (3).

David conti­nue son histoire du Marg et le trésor du roi de Mada (4), Maïe est toujours là (!) avec une histoire métro en hommage au Margouillat et un dessin très diffé­rent de ce qu’elle fait d’habi­tude (5). Je crois bien que c’est sa dernière histoire mais à chaque numéro je la redécouvre. Les planches de Fabrice (6) sont sponso­ri­sées par la Direc­tion de la Jeunesse et des Sports de La Réunion et il met en scène Momo qui fait déjà le relais entre les généra­tions et que l’on retrouve en deux pages (7) pour une histoire d’amour qui tourne mal.

Je pensais ne pas avoir fait grand chose dans ce numéro mais on retrouve, en sus de la suite de Funny Girl/​Planète lointaine, une planche où je me moque du magazine télé local Visu. Il faut dire que le Margouillat y avait été allumé dans ses pages où une ”journa­liste” nous repro­chait de nous adres­ser qu’à une frange de la popula­tion, que nous ne savions pas dessi­ner et qu’eux-mêmes défen­dait bien mieux la BD en publiant du Boule et Bill en créole.
Toutes les rubriques citées dans cette page moukat viennent direc­te­ment du magazine (j’ai décou­pé et collé les titres de maquette de Visu) qui savait toucher le vrai peuple réunion­nais avec des dossiers ”sexua­li­té”, une lecture du carac­tère des personnes via leurs paumes de main (les lecteurs étaient invités à envoyer des photos de leurs mains), des horoscopes et autres tests (a). Ce petit accro­chage prouvait au moins que le Cri du Margouillat commen­çait à devenir incon­tour­nable dans le paysage édito­rial local.
J’illustre aussi le tout dernier épisode (37 !) des aventures du Major contre le gang des canotiers blancs d’Alfred Lenine (André Pangra­ni), un dessin fait à l’aveugle (b).

Et enfin, je me farcis deux pages de critiques BD où je dis le plus grand bien d’Approxi­mate Conti­nuum Comix de Lewis Trond­heim, de La houle aux loups (une aventure de Bizu) par Fournier, Cairn de Dubois et Jérôme, La plaisirs de Satur­nin et Deux mouches blanches de Cadelo, Kemi, le rat de la brousse de Jano, Intro­duc­tion à la psycha­na­lyse de bazar de Goossens et La nef des fous t.2 de Turf.
Je suis plus mitigé sur Nomad de Savoia, Buchet, Morvan et Mac, Orion de Masamune Shirow, Sous le soleil d’Aus­ter­litz de Michel Faure et j’ai été très déçu par Le crâne du père Zé de YannConrad.

Partagez ce contenu

Ne ratez plus rien en vous abonnant

Soyez prévenu par mail des nouvelles publications et suivez mon actualité avec la newsletter

!ABC Pour signaler une erreur ou une faute de français, veuillez sélectionner le texte en question et cliquer sur l’icône R en bas à gauche.

fille boutique fond
fille boutique seule300b

Visit my shop

Illustrations, livres, ex-libris, planches en vente sur ma boutique.

2 commentaires

  1. Cher Li-An,
    Préci­ser que cet ”Alfred Lénine” – pseudo­nyme de jeunesse – c’est moi a un parfum de délation qui ne t’honore pas, sans compter que cela pourrait nuire grave­ment à ma carrière actuelle. J’sais pas, moi, c’est comme si je disais, tiens, ”BM” ça serait‑y pas Bertrand Mandi­co ? Très chouette couver­ture sinon.
    Amicalement,
    André.

    • Ah, c’est un coup bas. Mais je crois que j’avais déjà préci­sé dans un autre billet Margouillat que Alfred Lénine=Anpa=André Pangra­ni. Rendons à César le Marius qui lui revient.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible.