L’œil du chat (Fabio – Seuil)

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Le plaisir du dessin est étrange. Alors que je peux me régaler d’un dessin élabo­ré et de haute volée technique, je prends un plaisir tout aussi grand avec des graphismes très simples qui laissent beaucoup d’espace d’inter­pré­ta­tion au lecteur.
Fabio travaillait pour l’Associa­tion lorsqu’il signe avec d’autres dans la feue collec­tion BD du Seuil, une tenta­tive intéres­sante dans le conte­nu mais peu innovante dans la forme en tentant de récupé­rer les Indépen­dants de l’époque. J’aime beaucoup son person­nage de chat longi­ligne, une espèce de trait vivant perdu dans un monde anima­lier un peu surréa­liste et sans parole. Il est très inspi­ré par Charlot dans le visuel, dans les mésaven­tures qui le frappent réguliè­re­ment. J’ignore ce que son auteur est devenu…

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22 commentaires

  1. c’est marrant cela me fait penser qu’un perso un peu similaire avait vu le jour il y a dix ans dessi­né par turf il me semble qui se nommait Gribouille si je me souviens bien …serais ce un hommage ? ( qui est avant qui d’ailleurs ? en meme temps peu importe :-)

  2. Gribouillis de Turf est annon­cé en 2003. C’est vrai qu’il y a un air de famille mais les approches étaient telle­ment diffé­rentes que l’on ne peut pas vraiment les comparer.

  3. Même dans la forme il y a des diffé­rences fonda­men­tales (le perso de Turf a de grands yeux par exemple).

  4. Une question : l’his­toire s’arrête à cette chute, ou elle continue ?

    J’aime bien le petit détail de l’horloge…

  5. Je suis fan. Notez que le Chat de Fabio se retrouve encore dans deux autres albums au Seuil, Du plomb dans l’aile et Morte saison. Fabio n’est autre que le Fabio Visco­glio­si qui a scéna­ri­sé le fameux Pacha de Blutch, et qui a pas mal donné aussi dans le livre jeunesse. A en juger par son site, insatis­fait peut-ête des chefs d’œuvre auxquels il a donné naissance, il tente une carrière dans la musique.

  6. Tiens, je n’avais jamais essayé d’aller voir plus loin le Pacha. Il va falloir que je me penche là-dessus.

    @mann : il y a bien une chute. Ce sont des petites histoires intégrées à un ensemble plus vaste.

    @olivier : mais non, tu peux rester :-)

  7. C’est vrai qu’il sait etre étrange le plaisir du dessin…Je ne connais­sais Fabio que de nom;c’est chouette…Il me ramène à Perrine Rouillon qui,elle,frolait l’abstraction…Et comme chez Fabio,on sent bien que ce minima­lisme n’est qu’une façade-un aboutissement?-tant le trait regorge de créativité,de vie tout en ”respec­tant” les lois du genre…Autre exemple:Aude Samana qui use d’un trait simple,de formes plus que d’un dessin mais trés travaillé par la couleur pour glisser vers la peinture;les objec­tifs s’éloignent…Est-ce que les gens qui ont fondu pour Marjane Satra­pi veulent bien accor­der une minute de leur temps à Fabio!?

  8. Oulala, je ne connais pas toutes ces demoi­selles ! Et en plus Goog ne présente pas grand chose à se mettre sous la dent.
    Par contre, je crains que les amateurs de Satra­pi n’y trouvent pas leur compte chez Fabio. Trop aérien, trop poétique…

  9. Ca a l’air très nerveux, ces histoires ! Un auteur à inves­ti­guer (lors du prochain passage à la biblio­thèque municipale).

  10. Des os à ronger pour Totoche:L’interview de Pierre-Yves Gabrion sur actua-bd(JEU:Trouvez les mots ”inspi­ra­tions” et ”repérages photos”,c’est trés trés amusant…)et surtout les BD du brave(?)François Bel dont les person­nages s’appe­laient Pat & Moune,mais surtout (Phil &)Jordi,un p’tit gars accom­pa­gné de son fidèle chat(blanc):Lettrage,phylactère,le fameux chat à la morpho­lo­gie de chien,trait sans ombre,composition des cases,jeux d’expressions,travail de la matière,des pierres,du feuillage, etc…Tout ramène à Hergé;un peu plus que Bruno tout de m^me…Perrine Rouillon:”Le diable,l’amoureux et la photocopine”(seuil,1999),j’ignore ce qu’elle est devenue…Aude Samana:”En série”(Frémok,2002)et d’autres plutot tournés vers E.Baudoin…Et puis y a Pome Bernos,auteure des chroniques d’un ”pigeon parisien”chez E.Proust;trés trés minima­liste mais telle­ment sympa…

  11. @Raymond : inves­tigue, investigue…

    @Totoche : elle était alors dans Spirou avant…

    @julien : on ne se moque pas des collègues svp (ah ActuaBD, tout un poème… C’est un petit peu le Paris-Match de la BD).

  12. Tu n’as pas peur de te trouver envahi de droits de réponses de Pasamonik..?‘L’est du genre ”pointilleux”

  13. Pat et Moune … la BD la plus inodore du monde (et simple démar­quage de Jo Zette et Jocko) ! Tu es fort, Julien, d’arri­ver à intro­duire cette référence dans un bilet consa­cré à Fabio ;-) Les extrêmes s’attirent.

  14. @julien : je crains plutôt le procès de Paris-Match.

    @Raymond : ”Enfant, j’ai lu les Blake et Morti­mer, tous les Tintin. Le Trésor de Beersel, Le Repaire des grenouilles (Bonnet, en bon Français bien méticu­leux, avait tout a fait l’esprit tatillon des dessi­na­teurs belges). Pat et moune de F. Bel (idem) et quelques Gil Jourdan. Ce sont des albums qui m’ont marqué car j’étais jeune, donc plus impres­sion­nable. Jacobs comme Vanders­teen me fasci­naient par la surabon­dance des détails ; après trois ou quatre relec­tures, il y avait toujours de nouvelles curio­si­tés. Ca donnait l’impres­sion d’un univers foison­nant extrê­me­ment complexe.” – Yves Chaland

    @raoul ketchup : vous dessi­niez ? Éh bien chantez maintenant…

  15. Effec­ti­ve­ment, on découvre de jolis pastiches de François Bel dans certains strips de l’album ”Capti­vant”. Les fanas de la ligne claire ne peuvent que s’inté­res­ser à ce dessi­na­teur et … il faut l’avouer (sob!) … je possède même un album de Jordi dans ma biblio­thèque (Damned je suis fait !). A part cela, avec tout le respect que l’on doit à Yves Chaland, Pat et Moune … ça n’a guère plus d’inté­rêt que du sirop d’orgeat.

  16. Perrine Rouillon a sorti quelques autres livres toujours au seuil (”Le petit dessin avec une culotte sur la tête”, ”Tu me dessines et tu ne me regardes pas”, et récem­ment ”L’abé­cé­daire”). Perrine Rouillon, c’est très fort, je trouve : une sorte de dénude­ment sémio­tique poignant, et une recherche très litté­raire (et littérale).
    Merci de nous rappe­ler Fabio. On a toujours Mahler pour se conso­ler de son absence !

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