Robin des Pois à Sherwood (F’Murrr – Dargaud)

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Mode d’emploi : munis­sez vous d’un robuste cutter (lame épaisse). Saisis­sez vous de la bête, rendez vous à la planche 63. Décou­pez tout ce qui suit en suivant au mieux la pliure. Jetez les pages ainsi décou­pées. Deman­dez à votre chéri(e) où il/​elle a rangé les panse­ments et le mercu­ro­chrome. Vérifiez le numéro du SAMU dans l’annuaire. Évanouissez-vous.
Robin des Pois … contient 22 pages publiées préala­ble­ment aux éditions Futuro­po­lis en 1985 et quelques 60 pages en sus (moinsse celles préala­ble­ment décou­pées). Avec F’Murrr, tout est possible même si les dernières livrai­sons n’ont point réchauf­fé le coeur du fan transi. Cet album est à ranger dans les bonnes surprises, les planches suivant les Futuro­po­li­siennes m’ayant bien plu. Évidem­ment, c’est de l’his­toire en trois p’tits chats/​chapeau de paille, F’Murrr passe d’une idée à l’autre, fait des associa­tions hasar­deuses, rebon­dit, retombe sur la tête et repart vaillam­ment. On découvre donc Robin des Pois – vu aussi dans Jehanne – (des Boîtes en Futuro­po­lis language), ses compa­gnons, un shériff qui porte l’étoile et le Stetson et des moutons puisqu’il faut bien vivre. Curieu­se­ment, à la planche 64 il y a une baisse de régime impor­tante et il ne se passe plus rien, les person­nages nouveaux n’ont pas de consis­tance et ça tourne en rond. En tant que fan de F’Murrr, ça rend un peu triste : voilà un auteur qui avait le don de rendre vivant chaque person­nage en une case et une phrase et cette magie semble quasi évapo­rée. On retien­dra quand même une Alice qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui mérite­rait des aventures à elle …

galope la forêt
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ciel un mouton
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Saxon aphone
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19 commentaires

  1. C’est vrai qu’il s’effi­loche un peu vers la fin, cet album (avec cette histoire du plan de Robin pour recon­qué­rir sa forêt, plan que F’murrr pose là mais dont il n’arrive plus trop à se dépêtrer) mais ça fait quand même plaisir de voir F’murrr lâcher les chevaux à nouveau avec une histoire inven­tée au fil de la plume. Et, surtout, il y a le dessin, toujours plus éclatant et limpide de livre en livre…

    • @jérôme : c’est vrai que le dessin est toujours à la hauteur… Mais même là, peut-être parce que je m’ennuyais, j’ai eu l’impres­sion que ça manquait un peu de peps.

  2. Oh oui ! On a poussé les murs, balan­cé tous les meubles et tout repeint en blanc ! Il paraît que ça se faisait beaucoup dans les années 60.

  3. Ca y est, la peinture des (F’)murs est sèche : plus de soucis pour rendre visite à ton blog :-)
    F’murr, qu’il y a longtemps que je n’ai plus lu. Ca me redonne envie tiens…

  4. Ah je l’aimais bien ce petit album de Fmurr trouvé il y a près de dix ans et pour dix francs dans un bac à soldes du Furet du Nord … Lady Mariann qui ouvrait son manteau doublé d’her­mine, ah c’était quelque chose ! J’ai longtemps regret­té la minceur de ce Robin des boites mais aujourd’­hui je ne suis pas très sûr de vouloir en reprendre une triple ration. (je refeuillette l’album, Petit Jean coiffé d’un béret orné de l’étoile de comman­dant du Che, ça me fait rire).

  5. Pour ma part, je n’ai jamais négli­gé de consul­ter les arcanes du Petit Tarot de F’murrr avant de prendre une décision impor­tante (comme repeindre le plafond)… c’est vrai que ça fait longtemps qu’il est sorti maintenant.

  6. Au fond,les nouveaux,les vieux F’MURRR,je m’en fous un peu m^me si la critique est fondée:C’est la jouis­sance de son dessin qui conti­nue de me mettre par terre;c’est l’illus­tra­tion la mieux aboutie de l’anti-beau-dessin:Son trait suffit,achève par sa grace infinie,mélange de nonchalance,d’une désin­vol­ture impeccable.Comme les BRETECHER,BEUVILLE,GLOESNER(je me répète),on est empor­té sans trop pouvoir comprendre…Traduction maladroite du charisme dans le dessin;qu’on ne s’y trompe pas:C’est du travail​.Et du petit miracle.

    • @Julien : je suis plus diffi­cile, je le recon­nais. Quelque fois le trait se suffit à lui-même quand il amène quelque chose de nouveau mais, là, on reste en terrain connu.

  7. J’ai toujours détes­té (je me la rappelle encore!) la presen­ta­tion lapidaire de la série Le Génie des Alpages donnée dans le BDM (qui a été ma bible jusqu’à l’âge de 18 ans, ne riez pas !): ”Moutons intel­lec­tuels et berger pensant. Fut branché”.

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