…courent dans la montagne – Le génie des alpages ( F’murrr-Dargaud )


Ah ah, ce qu’il nous aura fait rire le gars F’murrr avec ses brebis parlantes (j’aime bien mettre ”Ah ah”, vous zavez peut-être remar­qué). Enfin surtout pour ceussent qui goûtaient son humour, parce­qu’il est un peu spécial, son humour à F’murrr. D’ailleurs il m’a fallu des années pour m’y habituer et l’appré­cier. Juste à temps pour qu’il sorte ce tome pas très drôle. Enfin, le numéro 13 non plus ne l’était pas trop (drôle). Vous me deman­de­rez alors ”mais pourquoi donc en parler dans ce blog ?” (certains rajou­te­ront ”scrogneu­gneu”, surtout les personnes d’un certain âge comme mon ami R K ou O A ou encore R G). Il est vrai qu’après un long silence, le retour du ”Génie” parais­sait un peu forcé et j’ai comme l’impres­sion que l’ami F’murrr n’avait pas envie de se forcer à faire rire. Alors il raconte des histoires pleines de céliba­taires d’un certain âge solilo­quant. Du coup, moins de jeunes filles au carac­tère bien trempé (voilà un auteur qui sait dessi­ner des filles qui ont du carac­tère), de délire ovins (les brebis ont tendance à se parodier légère­ment) ou de gags désopi­lants. Mais c’est toujours aussi décalé, d’un intel­lec­tua­lisme hermé­tique qui fait croire au lecteur qu’il est intel­li­gent, avec des idées visuelles étonnantes. Et les couleurs, les couleurs.…

ah tiens là c'est drôle
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11 commentaires

  1. C’est grâce à la biblio­thèque du CE de la boite où travaillait ma mère que j’ai décou­vert F’murr vers l’âge de 12 ans, avec un album isolé, à la couver­ture mauve, intitu­lé ”Au Loup”. Le Petit Chape­ron Rouge faisait des tours pendables au loup. C’est un peu conve­nu. Moi je trouvais cela très drôle. Cepen­dant, il y avait d’autres albums de F’murr dispo­nibles, en couleurs, mais ceux-là, je n’y compre­nais franche­ment rien. Le titre, déjà (d’abord c’est qui ce génie des alpages ?). Et ça se présen­tait sous forme de ”gags” mais c’est en vain qu’on en cherchait la chute. Des dialogues sans queue ni tête. Des décla­ra­tions intem­pes­tives (”A la tienne Khephren!”). Et puis quoi, il n’y avait même pas un héros identi­fiable. Ca ne valait pas un Gaston pour sûr. Le génie fut renvoyé sur le champ et en lieu et place convo­quées d’aimables aventures de Spirou et Fanta­sio, et autres élucu­bra­tions intel­li­gibles d’Achille Talon (Hop!).

    Mais un jour je tombai malade. Une grippe ‑non pas coloniale mais féroce, me mainte­nait ferme­ment cloué au lit. Dégoû­tant de toutes parts, ne pouvant par ailleurs trouver le sommeil, je n’avais, pour mon apaise­ment, d’autre conso­la­tion que de le refuge de mon esprit fébrile dans la lecture …la lecture de bandes dessi­nées, comme il se doit à cet âge pares­seux. Au pied du lit doulou­reux du valétu­di­naire, une pile des volumes rappor­tés expres­sé­ment du Comité d’Entre­prise par la bienveillance mater­nelle, gisait. Et c’était, singu­liè­re­ment, dans sa quasi intégra­li­té, ce Génie des Alpage, autre­fois si outra­geu­se­ment dédai­gné, mépri­sé, calom­nié. Contre toute attente, il serait consom­mé à haute dose, et allait alors agir comme un baume. Ma lucidi­té, mon ratio­na­lisme, mis à l’épreuve par le délire (phéno­mène ampli­fié par ma vision, peut-être elle-même entamée par quelque drogue prescrite par le médecin de famille), tombèrent comme les murailles d’une cité biblique sous les assauts d’un rire énorme, nietz­schéen. Initié par Athanase, Berthold, et Romuald, j’étais entraî­né dans leur cortège. Je compre­nais tout. Je voyais chaque détail. Aucune réplique ne m’échappait. Tous ces éléments que j’avais dans un premier temps jugés stupides et dispa­rates, s’accordaient enfin dans une harmo­nie parfaite. C’est toute une théorie de l’humour qui se pulvé­ri­sait, une autre qui naissait à moi, où la chute n’étais pas la fin. D’aucun appelle cela le nonsense, l’absurde, le vingt-troisème degré … Peut-être était-ce là un Arzak de l’humour, tout simplement.

    Quand je refer­mais le dernier volume intitu­lé Après Nous… le Déluge ? les fièvres s’étaient dissi­pées et le retour à la banale norma­li­té, inexo­ra­ble­ment engagé. Mais quelque chose en moi avait changé, durable­ment. Toujours l’évocation du Génie des alpages rappelle à ma mémoire tant le souve­nir pénible d’une satanée grippe que l’éveil à l’humour adulte. Et c’est pourquoi je recom­mande à tous la lecture de ce monument de la litté­ra­ture dessi­née. Cette note m’a donné furieu­se­ment l’envie de me replon­ger dans cette œuvre et d’ailleurs, si vous voulez bien m’excuser, je ne crois que je ne me sens pas très bien … 

  2. Ah voilà quelqu’un qui justi­fie mon dur labeur de blogueur. Merci Pierre pour ce beau témoi­gnage. Mon fiston a décou­vert vers les 12 ans aussi le ”Génie” et après une période d’adap­ta­tion un peu diffi­cile (”mais qu’est-ce que ça veut dire ?”) il a adopté. 

  3. Quatre pages consa­crées aux rhino­grades dans l’excellent ”sciences et avenir” hors-série, numéro 123, de juillet août 2000 (!), consa­cré aux animaux extra­or­di­naires. (Nessie, kraken, mokele mbêmbe, godzilla, dahu, j’en passe et des meilleurs). Bon, je dis ça comme cela, mais peut-être que ça intéresse certains et qu’ils en ont encore en stock :-)

  4. (Travailler plus pour gagner plus. Tu parles, qué misèr…)

    Et pis c’est ta faute aussi, onc’Li-An, avec toutes ces bielles imach’ qui passent là-haut, sur un superbe fond bleu Corsair (mieux que le brun Messer­sch­mitt, merci Tonton, ça fait longtemps que je devais le dire…)
    Sinon, avant c’était pas mal d’avoir la liste écrite de tous les billets, ça me manque, snif. Faut vivre avec son temps, quoi !

  5. Euh, ouuiii…, gaaah, hum, hum !
    N’empêche, les trésors englou­tis, ils sont englou­tis dans le reste, hein, quand même, là, bon, donc… (comme dirait Ashe B. ou Vincent H.)(”La valeur n’attend pas le nombre des années, mais le nombre des années atteint la valeur”. C’est de moi, là tout de suite. Pas mal quand même à l’heure qu’il est)

  6. Si tu veux les trésors englou­tis, tu regardes en bas à droite dans ”autres catégories”.

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