L’arme à l’oeil (Ralph Steadman – Aubier)

il est taché mon exemplaire

Trouver un le lien le plus court entre Ralph Stead­man et moi-même ? Fastoche : Stead­man n’pas réali­sé les séquences d’ani­ma­tion du film The Wall tiré de l’album éponyme des Pink Floyd et j’ai dessi­né une série de planches inspi­rés de ces mêmes Pink Floyd (comme me corrige Nob dans les commen­taires, c’est Gerald Scarfe qui officiait pour The Wall et je vous mets un lien http://​www​.gerald​scarfe​.com/​i​n​d​e​x​.​asp) . Et ces scènes de fleurs hyper éroti­sées se dévorant l’une l’autre étaient proba­ble­ment ce qu’il y avait de plus intéres­sant dans ce film – bon, où est ma camomille mainte­nant que j’ai planté la meilleure intro­duc­tion de tout ce blog ?
À la suite du succès de son Léonard de Vinci (et son iconique vague­ment gonflant Léonard consti­pé devant sa toile blanche), les éditions Aubier se sont dit qu’un recueil plus général du travail de Stead­man ne pouvait pas faire de mal. Encadré par des textes du même Stead­man, on suit donc ses pérégri­na­tions dans le monde édito­rial anglo-saxon et dans le monde tout court, sa rencontre (fonda­men­tale) avec Hunter Thomp­son dont il illustre plusieurs repor­tages ou son amour pour les bêtes (expédi­tion familiale à la quête des vautours, longues discus­sion avec Zénon, un mouton sauvé des griffes du boucher…). On y devine un person­nage angois­sé, en lutte avec l’esta­blish­ment sous toute ses formes, un pur produit des années 60/​70 où le rêve hippie se trans­forme en cauche­mar nombri­liste excité par les drogues.
Mais Stead­man reste pour moi une énigme graphique, un dessi­na­teur qui m’agace vague­ment. Cette diarrhée de violence qui décrit un monde laid peuplé de person­nages hideux m’est un peu étran­ger. J’ai bataillé pour trouver trois images à mettre ici. En même temps, je ne peux pas lui enlever une effica­ci­té monstrueuse et une inven­tion qui semble sans limite. Le débat est ouvert.

boule noire

enquête erratique

un sport de gentleman

remarque de bas de page : l’édi­teur a choisi de rajou­ter sur beaucoup d’illus­tra­tions conte­nant du texte une traduc­tion en français dont le lettrage respecte celui de Stead. J’ignore si celui-ci a parti­ci­pé à ces ajouts.

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19 commentaires

  1. Woh woh woh, je sais que la signa­ture est moitié illisible, mais corrige moi ça bien vite en Stead­man et tout ça reste­ra entre nous.

  2. Y a quelques-unes de ses illus­tra­tions pour les 2 Alice de Lewis Carroll dans ce recueil ? Je dois avouer que c’est grâce à ces illus­tra­tions que Stead­man est rentré dans mon petit panthéon person­nel (après, effec­ti­ve­ment, je suis un peu moins fan de sa veine sang-os-tarte dans la gueule même si ça reste quand même très passionnant).

    (en passant, sur youtube on peut voir un (très)court-métrage de fin d’études qui anime des dessins de Stead­man : http://​www​.youtube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​Y​K​A​0​i​O​L​F​QRc )

  3. Trés bon billet;c’est bien de nuancer un peu certaines ferveurs,sans jouer au tireur-sur-gloires(non,c’est pas un patelin).J’ai quelques copies de Steadman,un dessin brillant,ennivré mais par instants classique;plus sincère?Tes réserves sont-elles liées à cette espèce de ”signature”(projection d’encre,etc…)que cultive le brave Ralph à chaque illustration ?

  4. @Hobopok : avec la ti Do :-)

    @julien : j’aime bien tirer sur les gloires, un de mes graves défauts… Disons que le monde qu’il décrit est telle­ment dans le Cri qu’à la fin du bouquin on a envie de tuer quelqu’un ou de se suici­der. Et je ne suis pas sûr que ce soit le but.

    @jérôme : il y a deux ou trois dessins d’Alice dans le recueil et j’en aurai scanné un si le relatif grand format de la chose de m’avait pas fait reculer. Merci pour le lien, Jérôme.

  5. J’adore Stead­man mais sa période ”gonzo” n’est pas celle que je préfère. Je suis davan­tage porté vers ses travaux plus calmes, comme son I Leonar­do, ou son Sigmund Freud (que j’ai vu hier en solde chez Bouli­nier pour 4 euros, avis aux parisiens). J’aime­rais aussi retrou­ver une adapta­tion de l’Île au trésor que j’ai lu gamin …

  6. Sans doute est-elle à l’école des loisirs, bonne école qui m’a fait connaître Tomi Ungerer et Maurice Sendak !

  7. Le nom de cet illus­tra­teur ne m’évo­quait rien de précis avant d’avoir lu ton billet.
    Le lende­main donc, en piochant au hasard dans ma bibli, je sors le n°61 des Cahiers de la BD de janvier-février 85, j’ouvre une page au hasard et je tombe sur… ‑je te le donne Émile- un court article sur ”L’Arme à l’œil” (240 francs, tout de même !).
    Dingue, non ?

  8. Désole de casser le lien intro­duc­tif, mais ce n’est pas Stead­man qui a réali­sé les séquences d’ani­ma­tion de The Wall, mais Gérald Scarfe, qui a en effet un style graphique plus que proche (très inspi­ré de Stead­man en fait qui a démar­ré sa carrière plus tôt il me semble).

    • Et il aura fallut attendre le 15° commen­taire pour corri­ger mon billet ! Merci Nob ! (Et il faudra que j’aille me faire psycha­na­li­ser : d’où est-ce que j’ai sorti que Stead­man est à l’ori­gine de cette séquence ?..).

  9. @Pierre : La jaquette est pourrie ! Il y a un autre bouquin de Stead­man à feuille­ter de l’autre côté de la rue chez Aaaapoum. (atten­tion à ne pas déchi­rer le blister !)

  10. Pour 4 euros on ne pourrait guère exiger un meilleur état (c :

    Quel est le titre du bouquin à feuille­ter en face ?

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