Et Poïvet invente Arzack

En 1971, dans la revue Comics 130, Poïvet publie une histoire noir et blanc de SF muette où un person­nage affronte un singe, vole en ptéro­dac­tyle et croise une femme fatale. Un certain Moebius signe la couverture.
La paren­té avec son fameux Arzack qui paraît quelques années plus tard dans Métal est très troublante. La diffé­rence fonda­men­tale entre les deux récits, c’est que Poïvet utilise un person­nage qui rêve pour justi­fier le délire alors que Moebius assume complè­te­ment l’his­toire et crée un person­nage marquant dans un univers puissant – le héros de Poïvet reste très générique.

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22 commentaires

    • Il a eu des périodes notam­ment feutre et stylo bille en effet – mais vers la fin plutôt. Il lui manque une quali­té franco-belge : l’iden­ti­fi­ca­tion immédiate aux personnages.

    • Ah, c’était donc ça ! Je me suis dit hier dans mon lit que j’avais peut-être déjà lu quelque chose là-dessus mais je ne savais plus où. Mais comme tu n’avais mis qu’une planche, je n’avais pas l’ampleur de la chose.

  1. incroyable !

    (je me rends compte du coup que j’avais déjà été surpris la première fois à l’époque chez Totoche)

    (vivement dans 5 ans quand quelqu’un d’autre en parle­ra à nouveau)

    • Je découvre toute sa partie ”illus­tra­teur des années 50” qui est très intri­gante – ne parlons pas des érotiques. C’est assez extra­or­di­naire qu’il n’existe pas un livre sur cette partie de son travail plus ”léger”.

  2. Poïvet, je l’ai décou­vert (trop) jeune collé­gien dans ”l’his­toire de france en B.D”.
    Autant j’admire l’artiste de nos jours comme l’un des meilleurs dessi­na­teurs de cette collec­tion, à l’époque je trouvais ses B.D illisibles… Trop ”artis­tiques” ?

    Alors que celles de Carlo Marcel­lo (décou­vert dans PIF) me faisaient plonger dans l’His­toire et m’iden­ti­fier aux personnages.…

  3. Le scoop-Totoche trés complet avait quelques sources dans feu le Collec­tion­neur de B.D.(je crois me répéter)et souligne le penchant trés net chez Poivet d’envi­sa­ger autre chose pour la bd,lui proje­ter d’autres horizons.Toute cette riche dernière partie de sa vie n’est plus faite que de recherches,d’expériences,d’inachevés sans s’autoriser-inconsciemment?-à assou­vir ces envies de maturité.Tout n’est plus que fantasmes,ou chemi­ne­ments d’une vie intérieure.C’était un dessinateur,visant l’absolu,creusant un besoin,une nécessité,passionné par les voies classiques et leurs étendues à explorer.C’est un regard trés élevé mais qui en somme exclue le lecteur et le support qu’est la bande dessinée.
    En tout cas,Le cher Raymond ou Buzzel­li font un carton sur le Blog de Li An !

    • Oui, on voit que ce sont des auteurs qui stimulent les commen­taires. J’ai trouvé son travail beau mais, en effet, comme le dit Kris, ”artis­tique” et donc éloigné d’une tradi­tion franco-belge qui savait donner beaucoup de vie à ses person­nages. Lui, il semblait être dans le pur trait et les person­nages étaient des silhouettes un peu floues – qui tendaient souvent le bras. Il aurait peut-être été plus à l’aise aujourd’­hui en travaillant sur des choses intel­lec­tuelles – mais peu rémunératrices.

  4. Mon incul­ture a été quelque peu colma­tée quand j’ai décou­vert Poïvet aux Utopiales 2013. Une très belle décou­verte, le monsieur avait du talent à revendre !

  5. @kris Merci ! ben je voulais mettre le lien de ce docu très bien fichu, et tu m’as grillé la politesse. ;-) Et quid des ”émules” de Poïvet ? Je pense à Chris­tian Gaty, dont on parle peu, au dessin ébourif­fant, ou de Robert Gigi, mieux connu, mais dont la ”patte” est plus éloignée.

    • On voit en effet Gigi dans le documen­taire et du coup, je comprends mieux d’où vient son dessin. Mais j’avoue que je ne me suis jamais vraiment penché sur son travail.

  6. Tout ce beau monde a cogité,cohabité,respiré l’air de l’ate­lier 63.Un excellent témoi­gnage de Robert Gigi est paru vers 1999 – 2000​.Si je retrouve ça;si ça intéresse…
    Dans un collec­tif ”Décou­vrir la Bible”(Larousse,qui s’inté­res­sa égale­ment à l’his­toire de France,de la Chine,et même le monde)on retrouve cette veine commune:les Bielsa,de la Fuente,Frisano,etc…Du beau,bon boulot bien sous-payé comme il faut!(Quand ça a été payé)
    Connais-tu son travail pour la revue S.F. NEUTRON (1980)?

    • Incon­nu ce SF Neutron – j’étais trop jeune :-) Dans la vidéo sus citée, on y voit Gigi qui parle de l’ate­lier en effet. J’ai du mal à croire que Larousse n’ait pas payé ses auteurs ! Il y a du beau monde et ça devait être bien payé – mais pas de droits d’auteurs.

  7. @li-an Le nombre d’auteurs trans­al­pins (italiens) dans les b.d larousse pouvait donner un indice sur le tarif des planches achetées, bas même pour l’époque .…

    -Dans le documen­taire on voit les ”jeunes” auteurs admira­tifs du manque de documen­ta­tion photo­gra­phique utili­sée par le ”maître”.
    Poïvet faisait apparem­ment partie de ces auteurs de génie qui pouvaient dessi­ner sans grande diffi­cul­tés ce qu’il avaient compris (à l’aide de sculp­tures, de maquettes.…)

    • Gigi parle en effet de la mémoire visuelle impres­sion­nante de Poïvet qui dessi­nait un restau­rant améri­cain sans doc.
      Bon point pour Larousse et les dessi­na­teurs italiens.

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