Papa et Pie – Alex Toth & Bill Dubay (les ET à la campagne part 1)

Cette semaine, on va changer un peu. C’est que l’Inter­net bouge, des petits jeunes genre Totoche ou Raymond viennent casser des routines bien instal­lées et vous pouvez trouver plus d’images sympas que vous n’en rêvez sur Inter­net. Le gars Li-An ne va pas se laisser faire, il va innover lui aussi, nom d’un petit bonhomme en pain d’épice !
Donc, aujourd’­hui, premier volet d’une trilo­gie consa­crée à des histoires de types bizarres qui débarquent dans la cambrousse avant qu’il ne leur arrive des choses désagréables. Je n’ai jamais compris pourquoi je n’avais rencon­tré encore personne qui ait été frappé par ces simili­tudes que l’on quali­fie­ra désor­mais de Rocaienne du nom d’un célèbre illus­tra­teur que je ne nomme­rai pas par respect pour sa famille.

On va aller dans l’ordre de décou­verte des histoires qui doit aussi corres­pondre à l’ordre chronologique.
En 1977, Alex Thoth réalise avec Bill Dubay au scéna­rio une histoire courte de 8 pages pour UFO and Alien Comix #1.

toujours écouter Bison Futé

Un fermier recueille un ET dont le vaisseau a loupé un virage pour se crasher dans la neige. L’ET est doué de pouvoirs extra­or­di­naires (un pendule magique) qui lui permettent de sauver un bouseux du coin mais la commu­nau­té le voit d’un mauvais oeil et agresse le fermier. ET part à la rescousse et fiche une bonne pâté à ces dégéné­rés mais il meurt à la fin.
L’his­toire est racon­tée par le fils du fermier qui est évidem­ment émerveillé par son nouveau copain, un long type pâle tout en longueur. Le dessin de Toth est magnifique.

des gars costauds
des gars costauds
Partagez ce contenu

Ne ratez plus rien en vous abonnant

Soyez prévenu par mail des nouvelles publications et suivez mon actualité avec la newsletter

!ABC Pour signaler une erreur ou une faute de français, veuillez sélectionner le texte en question et cliquer sur l’icône R en bas à gauche.

fille boutique fond
fille boutique seule300b

Visit my shop

Illustrations, livres, ex-libris, planches en vente sur ma boutique.

23 commentaires

  1. je ne connais­sais pas (honte sur moi ) mais c’est vraiment très beau . ça me fait aussi penser – lointai­ne­ment- à Big Man de Mazzu­che­li … bon …bin… je retourne à mes pauvres petits mickeys tous fades et plats.…. :-((

  2. Pareil que ”b”, je ne sais pas si Big Man fera partie de la ”trilo­gie” que tu annonces, mais la ressem­blance entre ces planches et le bouquin de Mazzu­chel­li saute aux yeux…

  3. Alex Toth est un de ces dessi­na­teurs que l’on remarque immédia­te­ment dans un journal. Je me rappelle de ses récits des années 80 – 90 publiés dans les journaux Warren, comme Creepy ou Eerie (celui-ci en fait proba­ble­ment partie), et leur quali­té écrasait quasi­ment tout le reste du magazine. On peut en retrou­ver quelques uns dans l’album ”Comique mécanique”.

    Je ne suis pas un fan des récits d’hor­reur, mais quand ils sont dessi­nés par Toth, on ne prête plus atten­tion à l’infan­ti­li­té de certains scénarios.

    Merci, Li-An, pour cette sortie de l’oubli ;-)

  4. @b : ola faut pas exagé­rer non plus :-). Content de te l’avoir fait découvrir.

    @Jérôme
    @Provi­sus : vous avez le tiercé dans le désordre :-)

    @grisco : merci pour le lien. Dommage qu’il n’existe pas de bon bouquin sur son boulot. On trouve aussi ”Hurle­ments” et deux histoires dans le premier volume de Torpé­do.

  5. @Li-An : il existe un petit livre qui s’apelle ”dear John : the alex toth doodle book” et qui retrans­crit la corres­pon­dance envoyée sous forme de dessins par A.Toth a l’un de ses fans (John donc) pendant plusieurs decenies. Il est vraiment tres chouette. Je l’ai acheté aux US mais je ne pense pas qu’il existe en version traduite. Je ne sais pas s’il en existe d’autres…

  6. Il y a eu plusieurs livres autour de son travail, des recueils d’his­toires courtes mais à chaque fois, j’ai hésité. J’ai vu le Doodle book mais je ne savais pas quoi en penser…

  7. 1 ”Zorro” (tendance Disney)chez futuro copyright bande verte, et 1 ”Bravo pour l’aven­ture” toujours chez futuro mais en collec hic et nunc chouette dessin mais scenar assez léger bien que fun .Toth a surement influen­cé Pratt.

  8. @grisco : argh, le Doodle Book est passé à 300 $ chez Amazon.

    @raoul : merci pour ces préci­sions, Raoul :-). Je pense que Pratt n’a dû décou­vrir qu’as­sez tard Toth donc pas sûr qu’il y ait une vraie influence. De toute manière, ils ont été tous les deux marqués par Caniff.

    @laurent b : de rien Laurent :-)

  9. C’est vrai qu’une planche de BD de Toth se recon­nait au premier coup d’oeil ; compo­si­tion impec­cable, masses noires parfai­te­ment posées, écono­mie de moyens, etc. Je suis un grand fan de son travail ! Merci Li-An pour cette piqûre de rappel.
    Pour revenir à la série ”Torpe­do”, Bernet en repre­nant (somptueu­se­ment !) la série a trouvé tout de suite ”la petite musique”, les premières planches de Toth ne m’ont jamais convain­cu. Je pense que c’est dans les histoires courtes, un peu fantas­tiques, telles ”Papa et Pie” qu’il a donné le meilleur de lui-même.

  10. Ah, je me permets de ne pas être de cet avis. Quelque soit le talent de Bernet, son dessin fait des person­nages des acteurs de western spaghet­ti : carac­tère outran­cier, salopes aux grandes jambes etc… Ça a son charme mais Toth intro­duit bien plus de subti­li­té dans les person­nages par son dessin même. De toute manière, une fois que j’ai fini par comprendre que Torpé­do allait violer la fille et casser la gueule au méchant à chaque histoire, j’ai laissé filer (alors que dans les toutes premières histoires, il est un person­nage bien plus masochiste dans la tradi­tion Chandlerienne).

  11. @Li-An : Abuli a crée Torpe­do comme ça : sans foi ni loi, macho et cynique au dernier degré, avec une violence gratuite à chaque case qui nous rappelle que l’on est dans du second degré : Bernet était son complice parfait pour ça, non ?

  12. Ben oui mais dans les premières histoires, Torpe­do s’en prend plein la gueule. Ce n’est qu’au bout de quelques histoires qu’il devient bourreau bien plus que victime. Je regrette cette simplification…

  13. Merci pour ces notes et commen­taires sur deux artistes que j’affec­tionne tout particulièrement.
    C’est vrai que Bernet dans Torpé­do n’est sans doute pas super en valeur, mais lisez alors ”Retour”, ou le Kraken version noir et blanc.
    J’aime bien son ”Tex” aussi.
    Quant à Sarvane cela me fait bien marrer et les dessins sont plutôt agréables. J’ai aussi une histoire SF bien glauque et très bonne tirée de la revue Ere compri­mée (on verra ça dans 1”casenmoins” bientôt sûrement…)
    Par contre je n’ai jamais lule western ”Snake”. Qu’en penser ?

    Mainte­nant, s’il faut compa­rer avec de grands dessi­na­teurs des années 50 style SF (Wood par exemple ?)
    Je crois que cela rejoint l’éter­nel discours sur les cases sorties de leur planche comme oeuvre d’art… pour ou contre ?
    Un beau dessin est un beau dessin !!
    … à discuter.

  14. Je pourrai chroni­quer Snake, tiens, je l’ai dans la biblio…puisque c’est un western :-) 
    Ben Snake c’est quasi du Torpe­do mais dans l’Ouest. Agréable sans que ce soit transcendant. 
    Dans le cas de Bernet vs Toth, ce n’est pas une question de ”beau” dessin mais une façon de rendre des choses. Bernet est très efficace mais sa palette est plus limitée, je dirai.

  15. On peut tout simple­ment rapel­ler aussi que Toth est améri­cain alors que Bernet est espagnol… ce qui peut mettre en lumière des influences stylis­tiques ou cultu­relles plus ou moins diffé­rentes.(?) De plus, je trouve que Toth a un style cinéma années 30 limite expres­sion­niste plutôt dépouillé, tandis que Bernet (plus jeune déjà, non ?) produit une bande dessi­née un peu plus moderne. Ses influences sont sans doute à aller chercher d’avan­tage du côté de Caniff période années 39 – 40 alors que je verrais d’avan­tage Toth avec une touche plus person­nelle et plus ancienne. Bon,ok, on tourne un peu en rond, là, non ?
    Bref… person­nel­le­ment, j’aime bien les deux. Mais il est vrai que Toth sera sûrement plus ”avant-gardiste” que Bernet dans son traite­ment des images et des mises en page… pour ne pas dire pus ”intel­lec­tuel”.
    Ouf !

  16. Alors est-ce que ”intel­lec­tuel” signi­fie ”subtil” ? J’aime bien Bernet mais je préfère Toth qui me parait plus riche.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible.