Sky Doll – Spaceship collection tome 1 ( divers auteurs – Soleil)

Si il y a une chose qui m’agace un peu dans le discours média­tique BD post-Associa­tion (genre France Culture ou Téléra­ma), c’est d’entendre/​de lire des choses comme ”je me vois mal dessi­ner une fille en string avec une épée combat­tant un dragon” ou ”le genre de couver­tures montrant des filles avec de gros seins” (complè­te­ment authen­tiques). Ce sont des expres­sions qui font mouche, suggé­rant des univers bas du front unique­ment préoc­cu­pés par des instincts primaires. On imagine des choses sales, des grogne­ments, des casquettes à l’envers et une cassette de Luc Besson sur le télévi­seur. En fait, typique­ment le discours tenu à l’encontre du cinéma B à Z d’une certaine époque (polars, SF, fantas­tique etc…). Je ne serai pas plus choqué que ça si au moins c’était justi­fié. Parce que, franche­ment, l’héroïc fanta­sy en BD franco belge, elle n’est pas très délurée, oscil­lant entre jeux de rôles poussifs et humour gras vague­ment parodique. Et person­nel­le­ment, je n’ai jamais vu une seule fille en gros seins vêtue d’un string combat­tant un dragon (ça au moins, ce serait un dessin intéres­sant). Ou alors, ces gens confondent la BD du genre avec les peintures de Frazet­ta (comble du mauvais goût dans certains milieux situés à la Montagne). Bon, bref, en résumé, il semble­rait que personne d’un peu sérieux ne se penche avec du recul sur toute cette produc­tion, triant le bon grain de l’ivraie, analy­sant les tendances, les tenants et les aboutis­sants. La BD de genre est proba­ble­ment un des ghettos les plus effrayants pour l’intel­lec­tuel français moyen. J’ima­gine que dans 50 ans, on redécou­vri­ra tout ça avec raviss­se­ment et des trémo­los dans la voix.
En atten­dant, j’ai décidé de m’inté­res­ser à un concept relati­ve­ment récent : l’héroïne poupée. Un concept qui a pris forme avec les jeux vidéos et notam­ment les jeux de rôles. On vous demande de créer un avatar que vous allez habiller des pieds à la tête et que vous contrô­le­rez pendant toute votre partie. Vous pouvez choisir jusqu’à sa taille, la couleur de ses cheveux ou des yeux. Une vraie poupée virtuelle que vous pouvez faire bouger, danser, bouder etc (mes références ici proviennent de Guild Wars, un fameux MMORPG que j’ai termi­né avec une guerrière blonde très grande). Les designers ont très bien assimi­lé le concept et proposent des filles de plus en plus jolies avec des tenues raffi­nées et sexy (j’ignore comment on peut se battre à l’épée le nombril à l’air, mais passons). En BD, la première héroïne poupée est proba­ble­ment Nävis de Sillage. Non seule­ment elle passe son temps à changer de tenue ou de coiffures dans ses aventures mais Philippe Buchet (son dessi­na­teur) accen­tue le phéno­mène avec les ex libris, affiches et autres produits dérivés où son person­nage change de look à chaque fois. En contra­dic­tion flagrante avec une des règles d’or de la BD qui est de faire des person­nages facile­ment recon­nais­sables dans leur aspect en toutes circons­tances (qui culmine avec les super héros US). L’album qui nous intéresse ici semble assumer totale­ment cette tendance. Noa (pas le tennis­man) est carré­ment une poupée cyber­né­tique qui se rebelle et confron­tée à une crise mystique (bon, je résume très vague­ment, je n’ai pas lu la série qui m’a semblé un peu tirée par les cheveux). Les auteurs (Barbuc­ci et Canepa) ont eu envie de prolon­ger l’expé­rience avec un recueil d’his­toires courtes réali­sées par des auteurs extérieurs. ”Sillage” (série dont Nävis est l’héroïne, vous suivez ?) avait lancé le concept (une décli­nai­son des méthodes marke­ting des comics améri­ci­cains) mais en tâchant de faire en sorte que ces histoires enrichissent/​complètent la série. Dans le cas de Sky Doll, il n’y a même plus besoin d’avoir de rapport avec l’his­toire princi­pale. Il suffit de mettre Noa dans une situa­tion rigolote/​scabreuse/​inattendue et on regarde ce qui se passe (le premier récit voit Noa avec des copines dans un ranch genre western préoc­cu­pée à liqui­der des crapauds accro­chés au pis des vaches !!!! Non, je n’ai rien fumé). L’inté­rêt de la chose réside dans l’extrème soin appor­té à la fabri­ca­tion de l’album. Quatrième de couver­ture en relief, mise en page sophis­ti­quée, concept soigneu­se­ment pensé (chacune des histoires fait référence à une chanson pop/​rock connue) et dessi­na­teur choisi pour son talent graphique (on remar­que­ra Bengal par exemple, déjà présent sur de nombreux projets Sillage et inter­na­tio­na­le­ment connu si on en croit les sites d’illus­tra­teurs du Net).

là-haut sur la montagne
Claudio Accia­ri

il est laid
Barbuc­ci

Évidem­ment, tout ceci parti­cipe à une grande course concep­tuelle : la fabri­ca­tion d’une marque. Faire d’un person­nage ou un univers, une sorte de marque décli­nable à l’infi­ni. Ça peut paraître basse­ment commer­cial mais je voudrai compa­rer ça avec d’autres auteurs. Moebius essaie depuis plusieurs années de faire du Garage Hermé­tique une marque de fabrique (il avait vendu le concept à Sony à une époque mais sans grand succès). Corto vend du parfum. Satra­pi ne se contente pas du succès de sa BD (qui s’est très très bien vendue) mais décide d’en faire un film d’ani­ma­tion. Et Sfar va proba­ble­ment suivre le chemin avec le ”Chat du Rabin”. Méditez bien ceci les amis.

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27 commentaires

  1. Ah, il fallait le dire que tu aimais l’heroic fanta­sy primaire et macho…
    Je plaisante, bien sûr. 
    En revanche, je me demande si depuis la quête de l’Oiseau du Temps (dont l’héroïne a été un sujet de fasci­na­tion adoles­cent) une série est sortie du lot. Vu que les bd d’heroic fanta­sy que j’ai eues dans les mains ne m’ont pas donné envie d’aller plus loin, je suis mal placé…
    Quant à ce satané lascar de Sfar, que d’aucuns comme moi louent à tire-larigot, il a un peu renou­ve­lé le genre avec Donjon, non ? 
    J’attends les représailles… ;)

  2. Ajoute à ça : les super héroïnes qui se protègent des rayons plasma avec un costume qui tient plus du ruban, ou celle qui sautent des buildings, dégui­sées en ninja en arborant un 95 c qui ne les déséqui­libre pas plus qu’il ne leur abime le dos…

    Sinon moi Guild­wars je m’y ballade en barbare avec des bras comme mes cuisses qui a tout du Conan gros Bill, et va savoir pourquoi j’adore le jouer philosophe…

    On se retrou­ve­ra peut être à décou­per du Chaar ?

    Sylvain 

  3. Oslav : du jeune Mézières ?? (quelle drôle de bête). On voit que tu n’as pas lu le fameux ”Planète lointaine”. 

    Donjon Pirate est un site qui met en ligne des histoires inspi­rée par la fameuse série. Il n’y a aucune autori­sa­tion des auteurs mais un consen­te­ment tacite.

  4. Faut être sacré­ment de mauvaise foi pour compa­rer une initia­tive purement commer­ciale comme ces conne­ries de Sky Doll et le travail de Satra­pi ou de Sfar.
    A part ça, chacun ses fantasmes d’ados attar­dés, hein, si toi c’est les filles en string jaune combat­tant les dragons, ça te regarde.… Hu hu. 

  5. Ollopa, je te renvoie à ta propre mauvaise foi : t’es quand mm le gars qui a porté un groupe rock au pinacle au prétexte que l’on y voyait des nanas se rouler des patins sur scène. Et qui idolâtre un auteur qui dessine des filles en string se fritter avec des dinosaures (si je ne me trompe pas, je n’ai pas lu l’album). Dessi­ner des filles en string n’est pas le problème, ce qui peut être intéres­sant, c’est la manière et le pourquoi (du moins pour les gens qui ont un peu d’imagination).
    Ici la question se pose dans sa magni­fique ampleur : quoiqu’on en dise je ne suis pas persua­dé que l’esprit ”mercan­tile” des gens qui font Sky Doll soit plus marqué au départ que celui de Sfar ou Satra­pi (je ne les vois pas se frotter les mains en se disant ”oulala, je vais me faire de l’argent” lorsqu’ils ont attaqué leur projet). Il y a une espèce de vice vicieux dans le raison­ne­ment des ”bons auteurs” qui veut que les albums qu’ils exècrent soient obliga­toi­re­ment montés dans un esprit commer­cial alors que, (malheu­reu­se­ment ?), ces gens en question croient sincè­re­ment créer une oeuvre intéres­sante. J’ima­gine que c’est une forme de paresse de la pensée bien confor­table (je ne parle pas de blagues de blondes et autres montages finan­ciers). On ne va pas repro­cher à John Ford de faire du western, Scorcese du polar ou Li-An du Moebius (zut je parle à la troisième personne). 
    À part ça, j’assume parfai­te­ment mes fantasmes d’ado comme d’autres qui mettent sur leur blog des chansons de leurs 14 ans au prétexte que c’est cool.

    Oslav : d’accord pour Donjon. Pour moi, c’est juste­ment une série qui montré que l’uni­vers héroïc f. pouvait être signe d’inno­va­tion et d’inven­tion. Par contre, je m’inquiète pour la suite avec des choses comme ”Donjon Pirate” qui prouvent que les jeunes auteurs préfèrent se cacher derrière un nouveau modèle plutôt que tenter l’exploration. 
    J’ignore totale­ment si une série du genre mérite la lecture. Je n’ai retenu que La Quête (dont j’étais fan dans ma jeunesse au point d’écrire à Serge Letendre)) et Légendes des Contrées Oubliées chez Delcourt (de Ségur et Cheva­lier) dont l’âpre­té m’avait bien plu. À remar­quer que Le Mur de Pan de Mouchel peut rentrer dans la catégo­rie. Je ne crois pas à la bêtise d’un genre en parti­cu­lier. Je crois qu’on peut faire des choses intéres­santes avec tous les genres (et c’est pour cela que le genre m’intéresse). 

  6. En tant que bon auteur, je n’exècre personne, voyons (smiley, smiley).
    Je crois jean-Mimi, que tu as une sorte de complexe très étrange vis-à-vis de la recon­nais­sance de la bd d’auteur. A mon avis, tu as tort, mais bon, je t’expli­que­rai pourquoi par téléphone. (il faudra juste se rappe­ler qu’un auteur con et désagréable peut s’avé­rer un très bon auteur, et qu’un mec sympa comme tout peut s’avé­rer un terrible tâche­ron : c’est un peu injuste, je le recon­nais, mais c’est comme ça).
    La bd avec des filles en string dont tu parles, c’est Corben ? Et le groupe de rock dont tu parles doit être Nashville Pussy : je n’ai pas souve­nir qu’elles se roulaient des pelles, mais en revanche il y avait une sorte de géante tatouée qui crachait du feu, ce qui me bottait sec. Après écoute, il s’est avéré qu’il s’agis­sait d’un pauvre groupe de rock bourrin sans génie. Quelle déception. 

  7. Merde, vla ty pas qu’on est d’accord. 
    Effec­ti­ve­ment, aucun genre n’est mineur par essence. Et c’est con de mettre une frontière entre bd d’auteur et bd commer­ciale (d’ailleurs, Sfar est d’accord avec ça) : il y a de la mauvaise bd d’auteur marke­tée comme de la bd commer­ciale, il y a des séries qui marchent et méritent d’être lues, des indés vendus, des grosses boites encore menées par l’idée de qualité…
    Donjon Pirate, je n’ai pas vraiment lu. Mais j’attends le Donjon dessi­né par Stanis­las (pas Gros, tout court).
    PS
    Tiens, tu parles d’une influence de Moebius à ton propos mais je vois aussi un peu du jeune Mézières… 

  8. Le temps d’ame­ner Benjouille la fripouille au tir à l’arc et il y a déjà des réponses qui tombent alors que je voulais faire une petite mise au point (sur l’inu­ti­li­té de la critique en général et l’impor­tance de la mauvaise foi dans le plaisir de la lecture). Mais bon, passons (sauf inter­ven­tion de Troll certifié).
    Je n’ai aucun complexe (en fait, si énormé­ment, mais pas trop celui-là) vis à vis de la BD d’auteur (en fait, si mais pas dans le sens où tu l’entends). Je pense qu’il peut être intéres­sant de poser la question d’adap­ta­tion cinéma d’ani­ma­tion de BD par leur propre auteur (le dernier à avoir fait ce genre de truc, c’est pas Alexandre Jardin ? Non, je blague, il y en a d’autres dans le roman). Quel est l’inté­rêt artis­tique véritable ? Faut-il attendre la sortie d’Isaac le Pirate ou Peplum au cinéma pour s’y intéres­ser ? Mon avis est pour l’ins­tant suspen­du. Si ça se trouve, Satra­pi et Sfar sont des Miyaza­ki en puissance et ils vont nous faire de vrais chef d’oeuvre origi­naux par la suite. À moins qu’ils nous sortent l’adap­ta­tion roman de leur oeuvre, puis l’adap­ta­tion jeu vidéo puis le parc d’attrac­tion, puis la BD (je lirai bien la BD adaptée du dessin animé, tiens).
    Ollopa : je pensais plutôt au type qui fait une BD avec des nanas pirates qui s’embrassent en couver­ture (et que je n’ai toujours pas lu malgré tes soupirs enfié­vrés). Pour ce qui est de Nashville, je suis désolé mais tu réécris l’Histoire.
    Pour les éventuels Troll ou fans des auteurs sus cités : tout ce qui est écrit ici ou là n’a aucune impor­tance. En cas d’inter­ven­tion musclée de votre part, vous serez sévère­ment répri­man­dés et condam­nés à lire l’inté­grale d’Har­ry Dickson. Tenez le vous pour dit. 

  9. Oui, oui, je sais ce qu’est Donjon Pirate mais tout ce qui est ”fan art” (c’est comme ça qu’on dit), ça me saoule un peu. 

    Autre­ment, oui, je suis démas­qué. Mais je vais essayer de me procu­rer rapide­ment Planète Lointaine. Comme ça, je saurai à peu près de quoi je me mêle… 

  10. Je me doutais que tu connais­sais Donjon Pirate mais j’ai préfé­ré préciser.
    Je te rappelle (ainsi qu’au reste de nos auditeurs) que je suis le seul reven­deur officiel de ”Planète Lointaine”+ son supplé­ment pour un prix ridicule (voir la Boutique de ce blog :-)))). 

  11. Non, non et non pas d’adap­ta­tion ciné ou animé d’une oeuvre de quelque genre quelle soit, il y a toujours trahi­son quand ce n’est pas carre­ment un massacre, il vaut cent fois mieux que l’illus­tra­teur ou l’auteur fasse une anima­tion originale.
    Des filles qui s’embrassent sur scéne ? Ca me rappelle Tatu .
    Quand à Harry Dickson, c’est la BD (pas terrible) ou des romans (bien meilleurs) dont tu nous menace ? ;o)
    Pour revenir au sujet du post : l’heroïne poupée reléve à mon avis de la japoni­sa­tion qui influence une partie de la BD actuelle (cf Gunnm et dérivés). Et il faudrait faire une diffé­rence entre poupée cyber­né­tique et celle de chair et de sang, parce que l’une c’est le mythe Franken­stein revisi­té et là je recon­nais que les japonais sont plutôt bons et de l’autre c’est pourquoi le gros penchant pour les petites culottes des mâles asiatiques…

  12. Et l’adap­ta­tion BD de Jack Vance, tu en fais quoi :-) ? Ce n’est pas vrai qu’une adapta­tion ne soit pas obliga­toi­re­ment intéres­sante (voir Truffaut, Kubrick etc…).
    Ah oui, mais ce n’est pas Tatu mais le truc Nashville. 
    Ah oui, la lecture des BD, ça, ça serait dur.
    Le manga a fort proba­ble­ment une grosse influence du point de vue de l’héroïne poupée mais en cherchant alors côté produits dérivés (comme pour la BD franco belge, les persos mangas sont en général très typés et ne change pas de look toutes les 3 cases). Dans le cas de Sky Doll, la frontière n’est pas vraiment marquée. Même si la naissance est d’ori­gine cyber­né­tique, on voit bien que les auteurs la traitent comme un person­nage humain du point de vue purement intel­lec­tuel. J’ima­gine que ça parti­cipe à la séduc­tion de la chose (mais je répète que je n’ai pas lu la série). 
    Pour ce qui est des petites culottes, je ne suis pas sûr que le mâle occiden­tal ait atten­du le Japon. Et Jack Vance parti­cipe à sa manière à ce genre de poupéi­sa­tion avec ses descrip­tions très détaillées des habits portées par les dames :-). 

  13. préci­sion : je suis fan d’Har­ry Dickson mais pas des Bds. 
    Message à Doc Mars : Li-An a un problème avec Harry Dickson, content que tu ne suis pas de son côté :)

  14. Je ne parlais pas d’adap­ta­tion BD mais ciné ;o)
    les deux réali­sa­teurs que tu cites sont des excep­tions qui confirment la régle quoique Faren­heit 451 de Truffaut ne m’ait guére embal­lé, Kubrick c’était un génie (oublions toute­fois Full Metal Jacket – préfe­rons lui ”Les Sentiers de la Gloire”).
    Pour créer l’enfi­lade, il faut bien polémi­quer dans la mauvaise f(v)oi(e).
    C’est vrai que Vance aime beaucoup les costumes, les masques et les masqua­rades. ”Emphy­rio”, un de ses plus beaux romans, traite des marion­nettes artifi­cielles et humaines.

    Pour Oslav : j’ai presque l’inté­grale d’Har­ry Dickson ;o)

  15. Ben oui, si on cherche tous les bons films tirés de livres oubliés on n’a pas fini (et Hitch­cok alors, c’est du boudin ?).
    Je vous lis du Dickson et vous allez voir ce que vous allez voir. 

  16. Bravo Doc Mars, enfin quelqu’un de fréquentable :)
    Autre­ment, au risque d’être monoma­niaque, il y a une bonne adapta­tion par Mocky du livre de Jean Ray ”La cité de l’indi­cible peur” avec Bourvil qui joue Simon Triquet…

  17. J’ai acheté ce bouquin, je l’ai aimé et je suis entiè­re­ment d’accord avec Li-An, désolé (pour une fois pour) Appollo !! 

  18. Je rajou­te­rai là-dessus que Myiaza­ki a lui-même adapté son manga Nausicä mais, franche­ment, je préfère le manga (et il avait une bonne excuse : ça lui permet­tait de sauter un pas impor­tant dans la vision qu’il avait de l’animation). 

  19. Juste un petit mot en retard sur les peintures de FRAZETTA, ”comble du mauvias goût” pour certains. Le SUJETde ses peintures peut-être kitchis­sime, j’en suis bien d’accord. La compo­si­tion de ses peintures, par contre est intrin­sé­que­ment parfaite !
    Le débat entre oeuvre commer­ciale /​ pas commer­ciale (venant de créateurs cinéma /​ Bd ”d’auteur”) n’est pas nouveau et souvent infondé.
    Star wars, India­na jones AVANT de devenir des franchises rentables se sont fait jeter de (presque) tous les bureaux de produc­tion tellment ces univers étaient alors à contre courant de la ”mode”.
    C’est aussi vrai pour astérix, titeuf et lanfeust.…

  20. Euh, ça me parait un peu poussé là, ami Kris. Goscin­ny était quand mm rédac chef de Pilote quand il a créé Astérix… Et je n’ai jamais lu que Titeuf ou Lanfeust ait souffert de tant d’ava­nies édito­riales que ça :-) 

  21. Ah bon ? Mince ! 
    Je croyais pourtant que Skydoll descen­dait plus des homéo-putes de Moeb et Jodo que de Sillage … 
    J’ai rien compris ! 
    Saper­li­po­pette, je vais devoir tout relire depuis le début !

  22. Mon dieu… Quel chaos…eh!eh !
    Alors : avant tout , je suis desolé pour mon orrible française..Je suis italienne et c’est encore pas facile de tout, je suis desolé…
    J’ai besoin de dire, que les references cultu­rels de moi et Alessan­dro ils sont plutôt proches a un Moebius ou a un Bilal ( ou Gimenez aussi ) que a un Sillage…ça c’est sure!!! 
    Quand est née Sky Doll, moi je connais pas encore Sillage en plus..Mon reference ils sont plus da le cinema comme Barba­rel­la , Blade Runner ou le film de S.Kubrick juste a arriver a T.Gilliam, P.Greeneway ou G.Palfi…
    Mais bon… C’est vrai que la plupart des lecteurs lorsque il ouvre Sky Doll voit seule­ment des gros seins et juge une histoire seule­ment lisant le premier degré de la narra­tion …Quel dommage​.Sky Doll c’est pas ça.
    Et surtout c’es pas un produit commer­ciel a le 100%…
    Bon, c’est trop dure et long espli­quer tout ça ici, alors bon bonne lecture… peut etre pour la deuxieme fois.… ^_​_​_​^

  23. Merci pour ce commen­taire Mme Canepa. Il est vrai que je cite énormé­ment la série de Buchet et Morvan dans ce billet pour plusieurs raisons : le public touché par les deux séries semble commun (pour ce que j’en ai vu) (histoire de généra­tion, de genre etc…) ce qui induit des rappro­che­ments édito­riaux (oulala, si vous parlez mal le français, vous allez me détester).
    J’ai quand même lu le premier tome de Skydoll il y a fort longtemps, sans y accro­cher vraiment et je suis un peu surpris par les références que vous donnez. Il se trouve que ce sont des références que je maîtrise vague­ment et on ne peut pas dire que ça m’ait sauté aux yeux. La forme garde une grande impor­tance dans ma vision de la BD et en choisis­sant des formes rondes, un dessin qui pousse vers des standards disneyens d’une grande effica­ci­té, un côté ”kawai’, vous ne rentrez absolu­ment pas dans ma vision de Moebiux, Greena­way, Bilal, Barba­rel­la ou Kubrick (le poids des références va m’englou­tir)? Il faudrait que je lise toute la série avec un oeil neuf pour essayer de voir si ça se ressent réelle­ment ou si vous adorez juste ces artistes mais que vous avez loupé votre coup. Quoiqu’il en soit, vous semblez quelqu’un d’ouvert à la discus­sion et avec les noms que vous propo­sez, on se dit qu’on peut durer jusqu’au bout de la nuit :-) 

  24. ”Commer­cial” ne veut pas dire ”Dénué de qualité” . 
    Quand on voit le boulot énorme effec­tué par les auteurs sur cette série, on imagine le temps que ça doit leur prendre : je pense même (désolé Li-An ;-)) que le terme ”commer­cial” ne peut vraiment pas s’appli­quer à Sky Doll (on pourrait en repar­ler pour Monster Aller­gy) , série réali­sée d’ailleurs par des dissi­dents de chez Disney.
    Quel regret que des génies comme Giorgio Cavaz­za­no ou Massi­mo de Vita ne les imitent pas :-(
    Je me souviens être resté en extase devant des origi­naux en couleurs de Sky Doll exposés rue Dante … Ce n’est pas un ”””simple”””” travail de colori­sa­tion qu’ef­fec­tue Barba­ra Canepa, c’est beaucoup plus que cela, c’est au moins 50 % du travail, ce dont on peut se rendre compte en feuille­tant l’édi­tion ”de luxe” en N/​B …
    Atten­tion, cela n’enlève rien au dessin de Barbucci !
    (Quand je pense au nombre de BD ”gâchées” par une mise en couleur inadap­tée (à mon goût) …)
    On peut faire des Chefs d’Oeuvre autre part qu’à L’Asso­cia­tion ou chez Corné­lius ; même si on est ”ritals” et qu’on signe chez Soleil ! ;-)))))))))))))))))))
    D’accord pour une lointaine influence Moebius !

    Forza Italia !

  25. Ah ? Ben zut alors ! 
    Moi qui aime tant me prendre la tête pour des conneries ! 
    Va falloir que j’aille pourrir un autre blog !
    ;-)))

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