Singes parlants et tapis volants

Purée de !?¤´>, mon logiciel d’édi­tion de billet vient de crasher mon texte spiri­tuel qui analy­sait l’omni­pré­sence des mâles glandeurs dans l’espace média­tique et je n’ai pas le courage de recom­men­cer (il a planté quand j’ai essayé de le sauve­gar­der, génial). Voilà donc un billet en mode ”marre, j’accélère”.

Monkey Bizness – Pozla & El Diablo (Ankama)

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Second tome des aventures de Jack et Hammer­fist, deux singes du futur dans un monde où les Humains ont dû laisser la place à des animaux devenus intel­li­gents. Les deux compères glandeurs de première sont fort occupés à se dispu­ter une guenon canon, à échap­per à une vengeance qui vient de loin et à faire barrage au comman­dant Ramos qui veut remettre l’Huma­ni­té à la tête du monde.
Scéna­rio sympa­thique de El Diablo qui réjoui­ra les amateurs de gros lourds pas corrects mais comme j’aurais dû l’expli­quer, je sature de ce genre de person­nages. Un mec qui n’en fiche pas une, ça commence à devenir la norme, une norme un peu dépri­mante. Mais bon, c’est vrai que j’ai acheté le bouquin pour le dessin de Pozla, tout en énergie bien sentie et qui mérite le coup d’oeil.

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Aniss – Corbeyran & Milhiet (Delcourt)

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Copinage – Après deux tomes et c’est fini de Caravane, Olivier Milhiet s’asso­cie avec le très proli­fique Corbey­ran pour une fanta­sy orien­tale. Aniss est un livreur gaffeur affublé d’un chien idiot qui doit livrer un tapis précieux (il a un pouvoir, devinez lequel). Naïly est une jeune femme avec un fort poten­tiel scien­ti­fique bannie de son patelin pour avoir osé mettre en doute la cosmo­lo­gie locale. Les deux vont finir par se croiser après moultes aventures. En fait, pas si moultes que ça. Ça se lit quand même très très vite. Du coup, il n’y a plus qu’à le reprendre pour s’amu­ser du dessin de Milhiet, tendance ”Delcourt d’avant” comme dit élégam­ment un ami libraire, plein de petits détails peints soigneu­se­ment à la main. Y’a des gens qui ont le goût du travail bien fait même si c’est pour racon­ter le peu d’aven­tures d’un fainéant de première – voilà un paradoxe intéres­sant qui mérite­rait presque un développement.

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13 commentaires

  1. Olivier Milhiet:ça n’a l’air de presque rien;mais je trouve qu’il a su garder une fraîcheur,propre aux jeunes pousses épatants…ça doit être ça le ”Delcourt d’avant”.Il fait comment,Olivier Milhiet ?

  2. Je me suis toujours deman­dé si le cliché des hommes glandus-glandeurs-incapables existait avant Homer Simpson (et la masse des copies de la famille Simpson qu’il y a eu ensuite dans les comédies américaines).

    Dans la fiction, en tout cas, ça ne semblait pas être le cas. Dans des trucs comme Biba ou Cosmo­po­li­tan, peut être que ça existait déjà…

    • @éléphant : Gaston est un bon exemple. Mais on a toujours eu des person­nages qui n’en fichaient pas une – ils sont rarement les héros. Avant la Seconde guerre mondiale, ils sont rentiers… ou artistes ratés. Le film Alexandre le bienheu­reux est aussi un bon exemple de fainéant.

      • @Li-An :

        Dans ces exemples les person­nages sont sympas et, s’ils ne font rien, c’est juste parce qu’ils sont occupés à faire autre chose (des arbalètes-boome­rang chez Gaston, dormir chez Alexandre le bien heureux). Ils résistent en quelque sorte à ce qu’on veut leur faire faire (Alexandre le bienheu­reux, là, c’est net) parce qu’ils n’ont pas envie.

        Ces dernier temps, on dirait plutôt que c’est la glandouille pour la glandouille, parce qu’ils sont plus benêts qu’autre chose.

        Il n’y a plus le côté ”rebelle passif”.

        • @éléphant : c’est vrai. Ce sont des glandouilleurs agres­sifs : ils peuvent être violents pour éviter de travailler. Hum, pas si sûr. Disons qu’ils se contentent de leur ordi – avant c’était la télé. Il n’y a pas de carpe diem, juste une façon de tuer le temps de manière pas glorieuse.

  3. Il me semble que les nobles glandeurs pullulent dans les bandes améri­caines d’avant guerre;foule de person­nages secon­daires attachants,pas des héros,mais avec un rôle assez pregnant dans l’ima­gi­naire du petit lecteur…http://​www​.youtube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​e​m​7​B​S​k​H​k​FkI

    Ici,Michel Simon(ou Yvan Delporte?Admirez la posture du personnage)en est un bel exemple,au delà de sa condi­tion de ”clochard”.Il l’est tout autant,pathétique,émouvant,ironique dans ”La double vie d’un honnête homme”,”la fin du jour”,etc,etc…

    • @julien : oui, mais ce sont de ”nobles glandeurs” avec une espèce de supério­ri­té intel­lec­tuelle sur les travailleurs. Mainte­nant on a des glandeurs qui sont encore plus cons que les travailleurs :-)

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